En Rdc, comme il fallait s’y attendre, la fin de l’année 2016 devient de plus en plus tonitruante en politique. D’un côté, la majorité au pouvoir qui ne veut plus faire des cadeaux à une frange de l’opposition qui prendrait le pays tout entier en otage et de l’autre côté, le Rassemblement des forces acquises au changement, plate-forme créée en Genval près de Bruxelles qui peaufine des stratégies pour faire pression au Président Kabila pour quitter le pouvoir à la fin de son deuxième et dernier mandat prévu pour le 19 décembre 2016. Conséquence, le peuple, victime des dégâts collatéraux des luttes entre politiciens demeure inquiétant par rapport à la situation de la capitale Congolaise.
Dans les rues de Kinshasa, plusieurs tracts du rassemblement de forces acquises au changement que dirige le sphinx de Limeté, Etienne Tshisekedi, appellent à une mobilisation tous azimuts pour ce meeting, qui aura lieu à l’esplanade du boulevard triomphal ce samedi 19 Novembre à 11h précises.
De l’autre côté, la police attend exécuter à la lettre les mesures du gouverneur post posant toute manifestation à caractère politique sur toute l’étendue de la ville province de Kinshasa jusqu’à nouvel ordre.
Or, dans son discours sur l’Etat de la nation, le Président de la République a martelé que la constitution n’est pas violée et elle ne le sera non plus. Cependant, en ce moment, fort tumultueux caractérisant l’espace politique proprement Congolais, il est surprenant de constater son silence pourtant, garant de l’ordre et de l’observance de ladite constitution et ce, conformément au serment qu’il a lui-même prêté lors de son investiture. Un silence qui n’est certes pas « silence » car, le silence peut être défini par la négative, l’absence de parole mais il ne cesse pas d’être communication. C’est ici que des interprétations vont dans tous les sens, selon le bord politique ou se trouve le politicien. C’est « un silence complice étant donné que manifester est un droit constitutionnel, article 26« , scandent le rassemblement et le MLC et alliés. « Le respect de l’ordre public incombe à l’autorité légalement et légitimement établie« , rétorque la majorité.
En dépit de bons offices que continuent de mener la CENCO, le rapprochement entre MP et du Rassemblement, en prélude d’un autre dialogue national, est loin de devenir une réalité. Pire, les initiatives devant aboutir à un nouveau dialogue interne sont loin de mettre tout le monde d’accord. Conséquence, chaque camp continu à faire pression.
Du côté de la majorité, le président Kabila userait d’une stratégie qui consiste à fragiliser le Rassemblement par le débauchage et autre pratique. Par la nomination de Samy BADIBANGA en qualité de premier Ministre de la RDC, le discret président voudrait « diviser les Kasaï qui deviennent de plus en plus nombreux dans la ville de Kinshasa. L’exemple le plus éloquent est à trouver dans le football avec l’équipe de la Renaissance du Congo. Ainsi affronter Samy Badibanga à Etienne Tshisekedi, tous deux Kasaï. » indignation d’un opposant résident à Kingabwa. « Entourer par les mobutistes, le Président Kabila commence à faire le copier-coller« , lance un autre. Les mêmes méthodes utilisées par Mobutu reviennent. Que l’on se rappel de la nomination de BIRINDWA.
Du côté du Rassemblement, l’on retrouve les mêmes méthodes archaïques. Etienne Tshisekedi a vécu de toutes les couleurs depuis les différentes époques importantes de notre pays. Il a été driblé à maintes reprises par Mobutu, Kabila père comme fils, comment ne change-t-il pas son mode opératoire ? Trouvera-t-il l’alternance à travers le meeting, les marches ou les journées villes mortes ?
Que va-t-il se passer ce samedi à Kinshasa ? Le meeting du rassemblement aura-t-il lieu ? Etienne Tshisekedi sera encore assiégé comme le 05 novembre ? Difficile de le prédire car la MP a ses stratégies, le Rassemblement aussi pourrait changer son modus operandi.
Joël Nzamps
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