Après 10 mois des conflits armés occasionnés par la milice du chef traditionnel Kamuina Nsapu; le conseil provincial de sécurité du Kasaï Central en collaboration avec l’auditorat supérieur militaire, vient de libérer un groupe des miliciens arrêtés pour participation au mouvement insurrectionnel. Ils étaient 53 au total dont 10 mineurs à bénéficier de cette mesure. La cérémonie présidée par le vice-gouverneur Justin Milonga Milonga en présence de tous les membres du conseil et du gouvernement provincial, s’est déroulée à l’auditorat Supérieur.
En ce qui concerne les mineurs, trois ont été remis dans leurs familles tandis que les sept autres ont été placés dans un centre de rééducation construit par l’Unicef, où ils apprendront le métier avant leur réinsertion. Quant aux 43 majeurs, ils ont signé chacun un acte d’engagement pour ne jamais revenir ou participer au mouvement insurrectionnel. L’un d’eux qui a pris parole pour remercier le gouverneur Alex KANDE MUPOMPA pour cette mesure, a invité ses paires encore actifs dans la milice, à abandonner leurs exactions en vue de se lancer dans la voie de paix.
Prenant la parole, le vice-gouverneur Justin Milonga Milonga a indiqué que ce geste témoigne la volonté de l’exécutif à favoriser le dialogue pour résoudre tout différend. Il a invité les miliciens à abandonner la hache de guerre pour prendre part à la table des négociations, l’une voie de paix. « Le sang a beaucoup coulé au Kasaï Central, il est temps que les uns et autres regardent dans la même direction en vue de favoriser le développement de ce centre symétrique de la RDC, connu comme une véritable Oasis de paix », a renchéri Justin Milonga Milonga. Tout s’est passé dans une ambiance de convivialité.
Il sied de noter que cette mesure de libération tombe au moment où les menaces d’attaques de la ville par les points chauds de NGANZA, MUIMBA TELECOM et KAMAYI devenus quartiers généraux des miliciens. Peu avant cette libération, les miliciens ont capturé le curé de la paroisse Saint Alphonse dans la matinée, lorsqu’il s’est imposé refusant que ces derniers sortent de force les élèves de leurs salles de classe au motif qu’ils préparaient une nouvelle attaque. Il a fallu une heure d’intercession pour obtenir la libération du curé Salésien.
PB
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