Après la réhabilitation par la Cour constitutionnelle du gouverneur déchu Théo Ngwabidje Kasi, le 22 mars dernier, l’organe délibérant qui l’avait destitué désapprouve cette décision.
Alors que le ministre de l’Intérieur sortant, Daniel Aselo, avait récemment accordé l’intérim de gouvernance de la province du Sud-Kivu au gouverneur adjoint, Marc Malago Kashekere, la Cour constitutionnelle a réhabilité, le 22 mars, le gouverneur déchu, Théo Ngwabidje Kasi.
Cette décision censée être inattaquable ne plait pas à l’Assemblée provinciale. Cet organe délibérant « désapprouve avec la dernière énergie » ce qu’il qualifie de « forcing dans la gouvernance de la province ».
Destitué depuis novembre 2022, Théo Ngwabidje continuait à diriger la province sans déposer de démission. Il contestait la manière dont l’Assemblée provinciale avait procédé pour le destituer. « J’ai appris le théâtre désolant auquel se sont livrés certains députés dits motionnaires à partir d’un hôtel. Cet acte clandestin et rebelle n’a aucune signification politique ou juridique. Mon Gouvernement reste focus sur la sécurité liée à l’agression et les projets économiques au Sud-Kivu » avait-il écrit sur Twitter.
Il avait été finalement écarté par le ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo, qui avait notifié son adjoint pour exercer l’intérim. Mais, finalement, la Cour constitutionnelle a décidé de le réhabiliter. « Je rends grâce à Dieu et remercie la Cour Constitutionnelle d’avoir promu l’Etat de droit par la réhabilitation de mon Gouvernement. Je m’engage à poursuivre la vision du Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi « le peuple d’abord », pour la consolidation de la Paix et le développement du Sud-Kivu », a-t-il écrit, le 22 mars dernier, après la décision le réhabilitant.
Digital Congo via Matininfos
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