L’on a tendance à oublier les prescrit de l’article 83 al.1 de la Constitution qui fait du Président de la République, le Commandant Suprême des Forces armées. A ce titre il n’a pas que les prérogatives de présider le Conseil supérieur de la défense, mais aussi et surtout de veiller et de garantir une meilleure qualité et capacité aux Forces armées du pays.
Rappelons que les Etats-Unis d’Amérique est un partenaire-ami de longue date à la RDC, la coopération bilatérale entre ces deux pays remonte au diable vauvert. De quoi pour souligner à l’opinion qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Déjà en 2009, après une demande du Président Joseph Kabila formulée à son homologue américain Barack Obama, lors de sa dernière visite officielle aux Etats-Unis en 2008, une reprise de la coopération militaire avait été opérée entre ces deux pays, la RDC qui était représentée par M. Alexis Thambwe Mwamba, alors Ministre des Affaires Etrangères et au côté du Gouvernement américain par M. Sam Brock, Chargé d’Affaires de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Kinshasa. Une coopération qui était axée sur la formation de la Force d’intervention rapide des FARDC par les instructeurs militaires américains au Centre de groupement des écoles militaires, y compris l’aménagement du camp de casernement qui devrait accueillir un bataillon entier.
C’est en 2016 que cette Coopération a été suspendue par les USA après avoir constaté l’inobservance des règles démocratiques par l’ancien régime.
Aussitôt investi, Felix Tshisekedi, renoue le lien avec les USA, après plusieurs voyages effectués au pays de l’Oncle Sam. Une diplomatie qui porte bien ses fruits. Il a fallu attendre quatre (4) ans pour assister à la énième reprise de la coopération militaire entre ces deux pays qui, cette fois-ci verra 200 militaires des FARDC être successivement formés de manière accélérée aux Etat-Unis pour une periode de trois mois.
Mais nous restons intérrogataire sur les acquis objectifs de cet accord ? Cette reprise de coopération intervient après quel état de lieu de nos Forces armées ? Que faut-il attendre de cette coopération militaire ?
Selon l’Ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, la RDC a accédé au niveau 2 de la liste de surveillance dans le Rapport sur la traite des personnes en 2020, grâce aux efforts du Président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Certes, Felix Tshisekedi poursuit son offensive dans le secteur militaire après la récente vague des nominations au sein des FARDC. Il est à rappeler que l’état de lieu des Forces armées de la RDC hérité de l’ancien régime était très inquiétant tant dans le domaine social que sanitaire, ce qui serait à la base de plusieurs dysfonctionnement dans sa chaine de commandement.
Une question reste ouverte néanmoins, c’est de savoir ce qu’il en est de plusieurs instructeurs militaires compétents qui ont participés à la formation des éléments des Forces armées Zaïroises (FAZ) ainsi que de la Division Spéciale Présidentielle (DSP) de l’époque du Marechal Mobutu ? Felix Tshisekedi devra définir la politique de formation militaire en incluant l’expérience de ces anciens instructeurs dont certains gardent leur détermination à travailler encore.
Toutefois, cette reprise de coopération militaire RDC/USA ne manquera pas d’être saluée par la population congolaise et la classe politique congolaise dans son ensemble, car enfin, la RDC se verra doter d’une armée républicaine à la hauteur de moult attente.
Par KOLIKITE Mobali ya Tembe
(60 ans après, Un Congo Nouveau)
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