En marge d’un atelier de réflexion, la GPKC s’implique pour le Développement du Kongo Central

La Génération pensante du Kongo central (GPKC) incite les leaders religieux, scientifiques et politiques à la sensibilisation et à la conscientisation sur l’enrôlement massif des fils et filles Ne-kongo à  Kinshasa et au Kongo-central.  Cette association politico-culturelle de libre pensée et actions pour le développement du Kongo central a organisé le week-end dernier, dans la paroisse CEC de N’djili à Kinshasa, un atelier de réflexion sur le développement de cette province au contexte et aux enjeux du moment.

C’était une occasion de sensibiliser le peuple Kongo à un enrôlement massif relatif aux échéances électorales. Ont pris activement part à ces travaux, les membres des  confessions religieuses,  de la GPKC, du pouvoir traditionnel, les scientifiques, les animateurs des départements des églises membres, les autorités politiques, ainsi que ceux de l’Assemblée Nationale. Hormis ces derniers, il y a eu la participation des membres de la société civile Ne-Kongo, les notables, les associations diverses, les étudiants et tant d’autres invités de marque.

L’objectif général de cette rencontre était de regrouper les ressortissants du Kongo central pour les actions visant son développement ainsi qu’une sensibilisation à l’enrôlement massif. L’idée ici, étant d’accomplir un devoir civique et augmenter la participation électorale de leurs  leaders, en prévision des élections prochaines en RDC.

Plusieurs orateurs se sont succédé. A cet effet, ils ont basé leurs exposés sur différentes thématiques  dont : « le sens de l’identité Kongo : le clan » ; « la jeunesse et la femme Kongo dans le combat politique » ; « le poids démographique du Kongo Central dans la nouvelle structure administrative de la RDC » et enfin  « le Kongo central aujourd’hui et demain ».

Au terme des travaux de réflexion qui se sont fait en groupe, les participants ont trouvés des réponses sur comment préparer la province du Kongo central aux prochaines élections ; assurer la cohésion provinciale en rapport avec la gouvernance de la province ainsi que son développement et sa contribution au développement national.

Le développement de la  RDC passe par le Kongo central…

Plusieurs intervenants de cette conférence riche en réflexion qui ont exposé  en vue d’éveiller les consciences du peuple. C’est le cas du prof.  Mukoko Samba, qui dans son allocution, a éveillé la conscience du peuple Kongo, qui depuis un certain temps avait démontré de quoi il est capable en imprimant son expérience dans l’histoire du pays et du monde. Cela, avant de signaler que le développement de la République démocratique du Congo passe par le Kongo central, car il a un rôle très important à jouer, à l’exemple des combats poursuivis par l’Association des Bakongo pour l’unification, la conservation et l’expansion de la langue Kikongo  (ABAKO). Cette dernière, était fondée en 1950 par les Ne-Kongo, à l’instar de Joseph Kasa-vubu, Kanza Daniel, Kingotolo Antoinette, cette structure avait pour mission,  éveiller la conscience africaine. Elle a également joué un rôle capital dans la lutte pour l’indépendance de la RDC.

A ce sujet, le prof. Kamufuenkete, qui a la charge de philosophie à l’université Kongo, a indiqué que la Génération pensante doit travailler dans l’idéologie de l’ABAKO en vue de redevenir une puissance politique, sociale et culturelle. Au finish, il a formulé recommandé la réhabilitation de la langue Kongo par une standardisation qui passe par un travail intellectuel. Aussi, a-t-il exhorté l’intégration sociale des élites, la consolidation et construction de l’identité Kongo en plus d’enseigner l’histoire de ce peuple à la génération actuelle.

Appel à l’enrôlement massif des jeunes et femmes

L’ancienne ministre de commerce, Ngudianza a appelé les femmes et jeunes de la province à s’investir dans l’enrôlement  massif en cours dans la ville de Kinshasa et du Kongo-central. «  Je demande aux femmes Kongo de s’armer pour affronter les enjeux  de l’heure et savoir se donner l’opportunité de s’exprimer dans les jours à venir. Le seul message à adresser à cette catégorie de personnes, souvent marginalisée est de se rendre aux centres d’identification pour l’enrôlement car nous ne pouvons pas prétendre peser du point de vue de la démographie, si nous négligeons cette condition sine qua non », a-t-elle soutenu.

Les organisateurs ont fait savoir qu’un second atelier sera organisé dans un avenir proche dans le Kongo-central qui servira de conclusion des présentes assises.

Judith Asina