Kintambo/OUA-Rufidji : Le centre névralgique des Kuluna et la pluie, le facteur X pour dépouiller les citoyens

Le banditisme urbain dit « Phénomène Kuluna » a la peau dure à Kinshasa et la commune de Kintambo n’est pas restée hors-jeu sur ce terrain prolifique.

Le tronçon OUA aux encablures; essentiellement de l’avenue Rufidji très dégradée avec son éternel étang artificiel depuis plus de quinze ans, puis des avenues Madimba et Tabora au quartier Salongo, est un haut lieu pour ces malfrats qui opèrent en nocturne et de surcroît quand il pleut en début de soirée. Tel a été le cas, le dimanche 07 avril dernier où une pluie torrentielle s’est abattue sur Kinshasa vers 20h, balisant le chemin à ces jeunes pour œuvrer, voire dépouiller tout passager. Fruit de la pêche miraculeuse, une myriade de biens extorqués notamment: téléphones, sacs, argent aux différents passagers sur la moto.

Si Manhattan est le centre névralgique des affaires à New-York aux États-Unis d’Amérique, Rufidji rivalise d’ardeur avec cette ville économique d’autant plus que les Kuluna au niveau du quartier Salongo font également de bonnes économies, à cet endroit.

Comme si cela ne suffisait pas pour eux, vivement le proverbe « Après la pluie, le beau temps », un moment propice pour nuire les Kinoises et Kinois empruntant cette voie car leurs voix, celles de victimes, très souvent ont du mal à être entendre. En d’autres termes, difficile pour certaines personnes de venir réagir vu les forces en présence.

Le mode opératoire de ces ingénieurs civils en vol est atypique. Ces hors-la-loi placent leurs bases arrières à Rufidji appelé abusivement Refuge, comme a attesté, un habitant du quartier, la quarantaine révolue et qui a requis l’anonymat.

« Ils se cachent à Rufidji et en véritables prédateurs, ils attendent le bon moment pour sauter sur la première cible qui est le motocycliste dans le but de le faire tomber dans l’eau, l’intimident puis brandissent la machette aux potentiels résistants et extorquent les sacs, les téléphones, l’argent et autres biens. Hier, dimanche, certains motocyclistes et surtout des filles,femmes à bord ont été victimes. Ils ont pris des smartphones, iPhone. Ce sont de petits du quartier dont l’âge est compris entre autres moins 17 et 30 ans, ils n’opèrent pas seulement sous la pluie mais même sans qu’il ne pleuve, la nuit« , a-t-il dit.

AUX GRANDS MAUX, LES GRANDS REMÈDES

Patrick, habitant également le quartier Salongo invite les Forces de l’ordre à user de mesures draconiennes pour mettre fin à cette pratique qui perturbe la quiétude des citoyens. Il tient mordicus à une opération similaire à l’opération Likofi vers 2013 sous Kanyama.

« Même lors des matches de Léopards seniors à la Can en Côte d’Ivoire, ces Kuluna profitaient de l’engouement, la liesse autour de l’équipe nationale, des victoires pour dépouiller les paisibles citoyens.C’est triste. Nos autorités politiques doivent agir, la Police fait son travail mais ce n’est pas assez. L’ opération Likofi avec le Général Kanyama était salvatrice, il n’y avait plus vraiment de Kuluna. Nous sommes victimes, il faut les anéantir à Kintambo et sur l’ensemble de la ville de Kinshasa« , a-t-il souhaité.

La PNC a initié l’année dernière dans la capitale, des bouclages pour traquer les Kuluna notamment à Kintambo, Lingwala, Bandalungwa, Barumbu, Kinshasa, un geste salué par plus d’un.
L’ opération « Panthère noire » a été lancée il y a au moins une semaine à Kinshasa pour mettre hors d’état de nuire une fois de plus, ces bandits de chemin.

AU SOIR DE NOTRE MANDAT, NOUS SERONS JUGÉS SUR LA SÉCURITÉ

L’ insécurité endémique est l’un des défis majeurs qui attend le nouveau gouverneur de Kinshasa, les élus provinciaux, nationaux ainsi que des bourgmestres et des conseillers municipaux. La population ne pardonnera pas la complaisance ou l’impuissance de ses dirigeants.

Mettre les bouchées doubles pour arrêter ce fléau est capital car le peuple aura aussi un oeil vigilant sur le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi en ce qui concerne la sécurité à Kinshasa et dans les 25 autres provinces du pays, étant donné qu’il est le garant de la nation et le commandement suprême.

Nesta Batomene