Des dizaines de centaines d’élèves du Collège Frère Alingba et Zuza situés sur l’avenue Kasa-Vubu numéro 150 dans la commune de Kintambo ont manifesté à partir de 8 heures dans la rue lundi 20 février 2017 pour dire niet à la spoliation de leur terrain (de football, basketball et volleyball) et leur imprimerie. Le cortège est parti de l’avenue Kasa-Vubu jusqu’à l’Hôtel de ville de Kinshasa.
#Alingba Au secours: le terrain de notre collège est spolié
— #JeSuisAlingba (@aslaalingba) 20 février 2017
Au banc des accusés se trouvent un colonel de la police se prénommant Willy, le procureur Mwepu et un Monsieur Benseke.
Filles et garçons de la 1ère année CO jusqu’en 6ème secondaire munis des rameaux ont exprimé leur ras-le-bol en chantant qu’ils veulent étudier pour que leur avenir soit radieux et non mitigé. Même les élèves de Zuza primaire sont descendus dans la rue. Leur point de chute fut la maison communale de Kintambo située sur l’avenue Bandundu.
#Alingba: spoluation du terrain du collège. Les eleves haussent le Ton.
— #JeSuisAlingba (@aslaalingba) 20 février 2017
Solidarité des écoles lasaliennes
Les élèves d’Alingba et de Zuza ont eu le soutien de leurs collègues du Collège Saint Georges qui à leur tour ont dû non seulement interrompre les cours mais surtout participer aussi à la marche. Chemin faisant, ceux du Collège de la Salle et de l’Institut Professionnel de la Gombe (IPG) réputé comme l’aile dure des Frères des écoles chrétiennes ont gonflé le nombre des protestataires. Ainsi le nombre est passé de deux écoles à cinq toutes appartenant à la famille lassalienne du nom de leur saint patron Jean-Baptiste De Lasalle, un artisan de l’éducation.
Des gaz lacrymogènes pour disperser le peloton
Aux encablures de l’avenue de la délibération ex- 24 novembre, la pléthore d’élèves a essuyé 4 gaz lacrymogènes de la part de la police congolaise créant ainsi la panique générale dans le chef des bleus et blancs avec au passage quelques blessés.
#JeSuisAlingba la police a usé des lacrymogenes sur les eleves qui marchaient paciquement. @soniarolley @CENCO__RDC @ckyenge
— #JeSuisAlingba (@aslaalingba) 21 février 2017
Un des responsables des écoles est monté au créneau: » Nous voulons qu’ils nous laissent, qu’ils nous foutent la paix. C’est notre terrain depuis 1937 et nous avons des documents cadastraux de ce terrain ».
La ministre provinciale de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, Thérèse Olenga a demandé aux élèves de suspendre toute manifestation et a rassuré qu’une commission d’enquête sera mise sur pied afin de mener une investigation sur tout le cas de spoliation de tous les terrains des écoles. C’était sur les ondes de Top Congo.
« On a demandé à ce que l’ordre soit rétabli, c’était d’abord une question d’ordre public. Que les élèves rentrent à l’école, qu’on suspende toute action sur le terrain de l’école. Elle a renchéri en ces termes. » Il semblerait qu’il y a eu effectivement une commission conduite par la police qui accompagnait des personnes soit disant venues exécuter un arrêt de justice. Donc il a été convenu qu’une commission se mette en place. »
En tout état de cause, les élèves ont le droit de manifester pacifiquement et les forces de l’ordre ne peuvent pas faire l’objet des tirs de jet des gaz lacrymogènes mais plutôt doivent encadrer toute marche.
Gloire BATOMENE
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