Dans une tribune, cet avocat qui s’exprime entant qu’analyste politique estime que ne pas choisir l’UDPS au gouvernorat de Kinshasa, reviendrait à replonger Kinshasa, capitale de la RDC, pour les 5 prochaines années, soit dans la corruption comme mode de gestion, soit dans l’instabilité dû aux conflits interminables au sein du couple Assemblée Provinciale-Gouvernement provincial.
Pour Me Jonathan Eloho, le peuple a parlé le 30 décembre 2018 et il doit être entendu le 26 mars prochain, jour de l’élection des gouverneurs. Il explique largement pourquoi le prochain gouverneur devra être issu de l’UDPS. Premièrement, c’est la première force politique de l’Assemblée provinciale. Ici, remettre le pouvoir au peuple ou à sa parole va permettre d’éviter une crise de légitimité telle qu’observée ces 12 dernières années.
Deuxièmement, le prochain gouverneur de Kinshasa devrait être issu de l’UDPS parce que c’est la famille politique du Président Felix Tshisekedi. Cette ligne directe a permis à ce que soit réalisé le gros du travail notamment dans le domaine des infrastructures sous la législature sortante. Ce qui peut devenir une force inestimable pour le prochain gouverneur si et seulement s’il était de la même famille politique que le Président.
A cet effet, ne pas choisir l’UDPS au gouvernorat de Kinshasa, reviendrait à replonger la ville de Kinshasa pour les 5 prochaines années soit dans la corruption comme mode de gestion, soit dans l’instabilité dû aux conflits interminables au sein du couple Assemblée Provinciale-Gouvernement provincial.
Me Jonathan Eloho cogite sur le fait que selon le calendrier de la Commission Electorale Nationale et Indépendante (CENI), l’élection de 102 des 109 sénateurs et de 24 des 26 gouverneurs de province auront lieu respectivement les 18 et 26 mars 2019.
Etant natif et résident de Kinshasa, il a centré sa réflexion sur l’élection du Gouverneur de Kinshasa, nonobstant le nom et le nombre des candidats en lice. Il le fait selon lui, comme un analyste et non un partisan. L’illustration est de l’année 2007 où Adam Bombole du Mouvement de Libération du Congo (MLC) était terrassé de manière surprenante par André Kimbuta issu du PPRD, bien que minoritaire de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa.
Au-delà de la leçon de realpolitik que cette élection a faite aux différents journalistes, chroniqueurs et analystes politique, elle a su au fil du temps, démontrer combien il était difficile voire impossible de gouverner efficacement une ville comme celle de Kinshasa sans avoir reçu l’onction populaire. A défaut de cohabitation harmonieuse entre les institutions Gouvernement provinciale et assemblée provinciale, la population a assisté à une gestion de la ville par défi, aux moyens tant illégaux qu’immoraux. Allusion faite entre autres à corruption, clientélisme, terreur, complicité ayant conduit à la faillite généralisée constatée dans la Ville. Il s’agit d’une part, de la faillite dans la gestion avec des fonctionnaires du gouvernement provincial impayés, des services publics aux abonnés absent (sapeurs-pompiers, service de salubrité, innovation et création tous au point mort voire en marche arrière). D’autre part, il s’est agi de faillite du contrôle parlementaire avec une assemblée provinciale corrompue, humiliée et au finish, inefficace.
Judith Asina
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