C’est l’une des retombées de la mise en œuvre du budget participatif prôné par le Comité d’Orientation de la Réforme des Finances publiques (Coref) à travers le Projet de Redevabilité et de la Gestion des Finances publiques (Profit-Congo). Ce pont situé le long de l’avenue Kisangani a été inauguré vendredi 26 juillet 2019, à l’issue de la tribune d’expression populaire à la paroisse Saint Adrien.
Charles Mbuta Mutu, Ministre provincial près du Gouverneur de la ville de Kinshasa a inauguré le pont Kisangani, construit grâce au budget participatif 2018-2019. A cet effet, il était accompagné de l’équipe du Coref et quelques notables, notamment l’apôtre Tambu Lukoki, le prophète Konde, les Représentants de l’église Saint Adrien ainsi que le Pasteur Jules Bumba. « Ce pont vient remédier au problème d’embouteillage au croisement des avenues Kianza et Université. Je demande à la population de protéger ce grand bijou afin d’accompagner le Gouverneur de la ville de Kinshasa dans sa vision Kin Bopeto », a-t-il exhorté à la population de cette municipalité.
En effet, des recettes de l’ordre de 11.595.575 CDF ont été réalisées pour le premier Semestre de l’année 2019. Selon Tele Mukuanga, Bourgmestre de Ngaba qui l’a rapporté, plusieurs difficultés entravent la réalisation des prévisions notamment la pluie, étant donné que la vente se fait à ciel ouvert par manque de marché adéquat.
Dressant le bilan à mi-parcours de ce premier semestre, il a indiqué que les prévisions mises en place par la commission budgétaire étaient instituées par l’autorité urbaine, acteurs étatiques et non étatiques, qui, ensemble, ont évalué un montant de 4.131.300FC, pour le projet de construction d’un pont le long de l’avenue Kisangani. Il y avait également un montant de 14.321.600 CDF pour la mise en place d’un dépôt de transit d’immondice, qui sera inauguré dans les semaines qui suivent. Ce qui représente 18.452. 900 CDF de dépenses publiques.
Cependant, il se constate un dépassement budgétaire qui, selon le bourgmestre, est couvert par les réserves du budget participatif du deuxième semestre 2018. Aussi, a-t-il reconnu l’existence d’une marge entre les prévisions budgétaire et les réalisations sur terrain. Parmi les défis à relever par cette commune, il a cité entre autres l’absence des bureaux de quartier, le manque de terrains de football pour l’encadrement de la jeunesse.
Il faut noter que cette première réunion a mis ensemble les forces vives, dans le but de concrétiser les deux principes du budget participatif, c’est-à-dire celui de la participation et de la redevabilité. Un moment particulier étant donné l’interaction entre les forces vives et l’Autorité municipale sur la gestion de cette commune.
Le staff financier de la commune était également présent à cet évènement. Il s’agit de l’ordonnateur principal qui est le Bourgmestre, accompagné de son mandataire du budget et contrôle.
Encouragement de la société civile
S’exprimant au sortir de cette rencontre, Monsieur Mandangi, habitant la commune a encouragé l’initiative du Comité d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (COREF) dans la mesure où, le budget participatif vient briser le mythe entre les gouvernés et ses gouvernants. «Nous voulons que cette fois-ci ou jamais qu’il y ait clarté, précision et transparence de la force publique, dans la commune de Ngaba ainsi que sur toute l’étendue de la RDC », a-t-il souhaité.
Zoom sur la commune de Ngaba
La commune urbaine de Ngaba est l’une des 24 communes de la ville de Kinshasa, créé par l’arrêté ministériel n°68-026 du 30 mars 1968 portant création et dénomination de la nouvelle commune de la ville de Kinshasa. Cet acte juridique a été complété par l’arrêté ministériel n°69-0042 du 23 janvier 1969, déterminant pour la ville de Kinshasa, le nombre, les dénominations et les limites de communes urbaines.
Cette commune était appelée à l’époque zone révolutionnaire et tire son origine du nom du grand chef Teke Humbu qui s’appelait « Ngaba» qui habitait vers le rond-point portant le même nom, aux environs de la paroisse Catholique Sainte Christine.
Elle fut appelée « zone révolutionnaire » suite à l’opposition farouche de ses habitants lors du courant Néocolonial qui avait conduit la République Démocratique du Congo à sa souveraineté nationale. Suite au caractère insurrectionnel de son occupation, la portion de terre constituant la commune de Ngaba était occupée unilatéralement par les adeptes du Parti Solidaire Africain (PSA) de Monsieur Antoine Gizenga qui sous contrainte de l’autorité urbaine, cédera pour éviter le bain de sang.
Judith Asina
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