Comme prévu, les femmes du Mouvement « Femme Debout » ont déposé un mémorandum mercredi 12 décembre 2018 à l’autorité urbaine de Kinshasa, en vue d’exprimer leur ras-le-bol quant aux inondations du quartier Ndanu et Nzadi dans la commune de Limete. Il ressort de cette rencontre que la ville attend le financement de la Banque Mondiale pour résoudre ce problème qui dérange la tranquillité des habitants de ce coin de la capitale de la RDC.
Après une longue discussion avec une délégation de ces femmes qui ont fait un sit-in devant l’hôtel de ville, Zola Sheke, Directeur du cabinet adjoint du Gouverneur a signalé que tout le monde est absent du service, puisqu’étant en pleine campagne électorale.
En effet, les dossiers des quartiers Ndanu et Nzadi sont traités par le conseiller technique. ‘’Il a tenté d’entrer en contact avec le conseiller technique qui lui a révélé qu’il s’agit d’un sujet connu depuis longtemps, mais attend le financement de la Banque Mondiale pour être exécuté’’, a indiqué Mignonne Mbombo Membre du mouvement Femme Debout qui a fait le compte rendu.
Face à cette réponse, les femmes lui ont rappelé l’urgence qui s’impose, étant donné qu’il y a des morts pendant les pluies diluviennes qui tombent depuis le mois de novembre. De son côté, le Direcab adjoint n’a pu rien garantir et leur a demandé d’aller rencontrer le Ministère des ITPR en vue de trouver une solution urgente.
Quid du mémo ?
Dans cette missive, les Femmes Debout et l’ensemble de la population de Nzadi et Ndanu ont saisi l’opportunité de cette période du déroulement de la Cop 24 en Pologne pour la mise en œuvre effective de la cop 21, pour interpeller le gouvernement provincial de Kinshasa et le Gouvernement de la République. Allusion faite notamment à l’urgence qui s’impose face à l’application de l’article 53 de la constitution qui reconnait un droit fondamental non négociable à tout citoyen, les habitants de Nzadi et Ndanu compris, à un environnement sain et propice à son épanouissement intégral.
Il y a également, la nécessité de prendre des dispositions qui pour stopper les inondations qui infligent une souffrance indescriptible à la population de ces deux quartiers. Aussi, faudra-t-il que l’Autorité prenne en charge les victimes climatiques qui connaissent plusieurs difficultés matérielles, sanitaires, environnementales et financières, en privilégiant celles de Nzadi et Ndanu.
Doléances
Il ressort de ce mémo que plusieurs responsables publiques ont évoqué le déficit urbanistiques de ces deux quartiers pour justifier l’enfer environnemental que traverse la population qui y vit et d’autres prétendent l’interdiction d’habiter dans cette partie de la capitale. Loin de constituer un argument justificatif de la misère, dit la correspondance, ces allégations s’avèrent fallacieuses et dilatoires, qui ne tiennent debout.
Par ailleurs, le Gouvernement de la République est resté silencieux face à ce calvaire de la population qui a, à plusieurs reprises, interpellé sans succès les autorités compétentes pour leur venir en aide et leur apporter des solutions éradicatrices des inondations permanentes qui caractérisent les deux quartiers. Pourtant, cette augmentation excessive d’eau qui provoque des inondations est le résultat du réchauffement climatique dû à la pollution de l’air et l’émission exagérée des gaz à effet de serre, particulièrement l’insalubrité, les déchets non canalisés des entreprises industriels le long de la rivière Ndjili et l’absence des travaux de curage de cette rivière.
Judith Asina
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