La pandémie du coronavirus ne cause pas que du tort sur le plan sanitaire à Kinshasa mais aussi et surtout sur le plan économique et social dans un pays qui n’a aucune politique avérée en la matière. Au lendemain de la déclaration de l’ État d’urgence sanitaire par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi les prix de plusieurs articles ont encore pris de l’envol. C’est le cas du kit complet de lavage des mains: métal, plastique-robinet, et bassin qui revenait à 15.000 fc il y a quelques jours est passé à 40.000 fc.
Face au coronavirus, la thèse du malheur collectif à première vue pourrait être confirmée sans peur d’être contredit mais en scrutant pas moyen d’endosser la casquette d’un béni-oui-oui. Au regard de la réalité sur terrain, cette situation pourtant fâcheuse fait le bonheur des autres.
Au marché central de Kinshasa communément appelé « Zando », quelques commerçants qui grâce à la ruse se livrent à la vente d’autres articles en dehors des denrées alimentaires à l’image du kit de lavement des mains, occasionnent le flop et cerise sur le gâteau tirent énormément des bénéfices.
Ce dispositif formé d’un métal servant de support, d’un plastique ayant une issue, d’un robinet et d’un petit bassin est de plus en plus prisé en ce temps de Covid-19.
Les commerçants animés du véritable « esprit Kinois » fondé sur le principe l’argent n’a pas d’odeur, doublé du manque de politique économique nationale digne de son nom de la part des dirigeants, ont surfé sur cette vague pour augmenter vertigineusement leurs marchandises.
QUAND LE COVID-19 PROPAGE LE VIRUS DE LA HAUSSE
Dorénavant pour avoir cet équipement, il faut débourser plus ou moins 40.000fc et pourtant il y a quelques jours il revenait à 15.000fc et au pire de cas 20.000fc.
« C’est triste pour notre pays. Cet équipement qui coûtait moins de 10 USD revient maintenant à 40.000fc soit près de 25 USD. Le contenu en plastique et le robinet se négocient à 15.000fc et les 25.000fc c’est pour ce support métallique. Ces vendeurs profitent du coronavirus pour activer leur fameux virus de la hausse. C’est de la mauvaise foi. L’ennemi du Congolais reste le Congolais lui-même. Que font nos autorités? Aucune politique d’encadrement même en ce temps d’urgence. Maintenant Kinshasa est isolée des autres provinces, c’est bien pour ne pas importer la maladie. Mais nos autorités doivent nous aider à surmonter tant soi peu cette période de crise sinon nous allons craquer. Que Dieu vient à notre rescousse », a lâché maman Mado que l’on surnomme « Doma » par ses intimes.
D’autres personnes rencontrées déplorent cette situation fâcheuse et de surcroît la hausse de prix des denrées alimentaires dans la capitale en ce sale temps de pathologie mondiale.
Le Gouvernement Congolais est appelé par le biais du ministère de l’Economie nationale, de l’intérieur pour ne citer que ceux-ci de tout canaliser, encadrer et de soumettre les récalcitrants à des amendes voire des arrestations.
C’est depuis le mardi 10 mars que la RDC a enregistré son premier de Covid-19. Au stade actuel, c’est 48 cas, 4 décès et 2 guéries. Le Chef de l’État a décrété l’État d’urgence sanitaire le mardi 24 mars dernier.
Gloire BATOMENE
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