Lubumbashi, le 06 Juillet 2022. La Sino-Congolaise Hydroélectrique (SICOHYDRO SA) annonce l’opérationnalisation de la Centrale hydroélectrique de BUSANGA, sur la rivière Lualaba de la Province du même nom (Lualaba). Le site situé à 110 km de la ville minière de Kolwezi fut affecté par le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) à cet ouvrage, en juin 2016. Satisfaits de la réalisation, JUSTICIA ASBL et l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) réitèrent leur appel au respect des normes environnementales internationales et droits des communautés locales par les parties prenantes dont le Gouvernement, la SICOHYDRO, la SICOMINES, la Gécamines et la Société nationale d’électricité de la RDC (SNEL).
Le barrage de BUSANGA de l’entreprise SICOHYDRO envisage de produire 240 Mégawatts (MW) dont 170 MW seront réservés à l’industrie minière du Lualaba et Haut-Katanga, et 70 MW mis à disposition de la population riveraine, via la SNEL. Cette décision intervient deux semaines après l’adoption du projet de barrage hydroélectrique de SOMBWE d’une capacité de 160 Mégawatts (MW) de l’entreprise KIPAY INVESTEMENT SARL, par le Gouvernement de la RDC.
Les deux ONG espèrent voir s’améliorer les conditions de vie de la population des deux provinces, à la suite de l’érection de ces deux ouvrages dans cette zone. En plus, il y a lieu de croire que lesdits barrages contribueront à résorber le déficit énergétique criant et réduire la dépendance de la RDC de l’importation de l’électricité de la Zambie et de la République du Congo (Congo-Brazza).
La construction des barrages par le secteur privé d’origine chinoise engendre de la concurrence commerciale qui se fait par des médias et Ong interposés. Cependant, au-delà de la guéguerre des entreprises et ambassades chinoises et occidentales, les ONG congolaises, JUSTICIA ASBL et IRDH, trouvent opportuns de se focaliser sur l’importance du respect des normes sur la protection de l’environnement, des communautés locales et des écosystèmes.
« Seul le respect des normes internationales aident à éviter l’impact négatif sur les personnes et l’environnement. Dans les cas où l’impact négatif ne pourrait être évité, il serait minimisé, atténué et mieux géré ». A déclaré Maître Timothée MBUYA, Président de JUSTICIA ASBL.
La SICOMINES SA considère que
« L’amélioration de l’environnement local demeure une nécessité pour la population locale à travers notamment, la construction d’un nouveau village doté d’installations publiques, en l’occurrence une école, un hôpital, des routes et des puits d’eau potable auxquels s’ajoutent des fonds d’indemnisation spéciaux ayant complètement modifié le cadre et les conditions de vie des habitants à délocaliser ».
De même, KIPAY qui en est encore à la construction de la route menant à son site de Sombwe, avait déclaré pouvoir respecter les écosystèmes et les droits des communautés sociales, au cours des consultations des parties prenantes que les experts de l’entreprise intensifient.
« Il est extrêmement important d’améliorer les mécanismes de consultation et de définition des cahiers de charge, dans le but d’intégrer des nouvelles réclamations des communautés riveraines de BUSANGA et SOMBWE relayées par des organisations de la société civile du Grand-Kataga, incluant le Haut-Katanga et le Lualaba », a dit Maître Tshiswaka Masoka Hubert, Directeur General de l’IRDH.
JUSTICIA ASBL et IRDH recommandent au Gouvernement de la RDC de s’appuyer sur ses partenaires internationaux, à l’instar du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), afin d’accroître la formation et la capacité des parties prenantes en charge de la surveillance des normes environnementales et sociales du secteur de l’électricité.
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