Plusieurs partenaires, notamment l’OMS, la Fondation Bill et Melinda Gates, ainsi que la SANOFI, se sont engagés à conjuguer les efforts et expertises respectives pour prêter main forte à la RDC en vue d’atteindre cet objectif fixé par L’OMS. C’est Oly Ilunga, Ministre de la Santé qui l’a annoncé mercredi 31 janvier 2018, au cours du lancement par le premier Ministre, de la première journée nationale de lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine (THA) à l’Hôtel du Fleuve Congo.
« Les jours de la maladie du sommeil sont comptés grâce à l’engagement du gouvernement et de ses partenaires. Nous avons pu réduire l’incidence de la maladie à près de 90% en 20 ans et la lutte continue. Avec les dernières avancées technologiques, nous sommes convaincus que la maladie du sommeil peut être éliminée et sera éliminée », a déclaré Bruno Tshibala, Premier Ministre.
Pour le ministre de la Santé, la RDC porte près de 80% des cas recensées dans le monde. Son élimination en constituera un tournant de l’élimination de la maladie au niveau planétaire. Ainsi, plusieurs partenaires, dont l’OMS, la Fondation Bill et Melinda Gates, de la DGCD, la SANOFI, l’IMT d’Anvers, PATH international se sont engagés à conjuguer leurs efforts et leurs expertises respectives pour prêter main forte au pays, en vue d’atteindre l’objectif fixé par L’OMS, notamment celui d’éliminer la THA d’ici 2020.
Afin de permettre à la RDC de jouer pleinement son rôle stratégique dans la sécurité sanitaire internationale, le Ministère de la Santé est en train de mettre sur pied le Centre de prévention de contrôle et de riposte contre les maladies (CDC) qui sera sa contribution, en vue rendre ce monde meilleur et plus sûre.
Les partenaires encouragent
Trad Hatton, Directeur de l’ONG internationale Programme approprié pour la technologie avancée en santé (PATH) en RDC, a déclaré que, le lancement de la Journée nationale de lutte contre la THA est un événement important pour trois raisons. Il s’agit entre autres de la définition de l’engagement et de la stratégie du Gouvernement d’éliminer cette maladie, la démonstration de leurs récents progrès réalisés dans la réduction du nombre de cas de la THA en RDC ainsi que sa redevabilité et celle de tous les partenaires nationaux et internationaux impliqués. Il a plaidé auprès de tous les officiels de se joindre dans ce combat en tenant compte du terrible bilan que la THA a déjà infliger sur la population congolaise et de la manière dont elle a littéralement anéanti des familles et des communautés entières au fil des générations.
Le responsable senior de programme de la Fondation Bill et Melinda Gates a indiqué qu’elle travaille pour un monde où personne ne souffrira de la THA. De ce fait, elle est engagée à faciliter ces efforts de lutte, car fatigué de toujours soutenir le mouvement de l’élimination de cette affection en RDC et à travers l’Afrique.
Dr Allarangar Yokouidé, Représentant de l’OMS réaffirme son engagement à apporter son appui multisectoriel pour l’atteinte de l’élimination de la THA à l’horizon 2020.
Quid de la THA ?
La THA ou maladie du sommeil figure parmi les dix-sept pathologies regroupées au sein des maladies tropicales et est encore endémique en RDC avec une prépondérance dans les provinces de Maïndombe, Kwango, Kwilu, Kasaï Central et Oriental, Lomami et Sankuru.
La Trypanonosiame Humaine Africaine (THA), également connue sous le nom de maladie du sommeil, est une parasitose à transmission vectorielle. Il est transmis à l’homme par la piqûre d’une glossine, mouche Tsé-Tsé, (du genre Glossina) qui s’est elle-même infectée à partir d’êtres humains ou d’animaux porteurs de parasites pathogènes.
La mouche Tsé-Tsé est uniquement trouvée en Afrique subsaharienne et la seule espèce certaine espèce à transmettre cette maladie. Pour des raisons encore inconnues, de nombreuses zones où les glossines sont présentes sont indemnes de trypanosomiase. Les populations rurales vivant dans les régions où a lieu la transmission et qui dépendent de l’agriculture, de la pêche, de l’élevage ou de la chasse sont les plus exposées à la mouche Tsé-Tsé et par conséquent à la maladie. Celle-ci se propage au sein de zones pouvant aller du simple village à une région tout entière. A l’intérieur d’une zone infectée, l’intensité de la maladie peut varier d’un village à l’autre.
Judith Asina
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