L‘ancien président de la RDC, Joseph Kabila, sort de son silence et se prononce sur la crise dans l’Est du pays. Au cours d’une interview ce dimanche au média sud-africain Sunday Times, il fustige la mauvaise gouvernance de Félix Tshisekedi, l’accusant d’être responsable de la crise actuelle, avec sa tentative de modifier la constitution.
Une vision différente du conflit
Selon Joseph Kabila, la crise dans l’Est de la RDC ne se résume pas uniquement aux actions du groupe armé M23, contrairement à ce que laisse entendre le gouvernement de Félix Tshisekedi. Il estime que la véritable cause du problème est la présence de nombreux groupes armés nationaux et étrangers sur le sol congolais. L’ancien chef de l’État affirme que présenter le M23 comme un simple proxy d’un État étranger sans revendications légitimes est une erreur stratégique.
Un message fort à Kinshasa
Kabila critique implicitement la gestion de la crise par les autorités congolaises, qui, selon lui, évitent de traiter les causes profondes du conflit. Il plaide pour une approche plus large impliquant des réformes internes et une meilleure coordination avec les acteurs régionaux et internationaux.
L’implication de l’Afrique du Sud en question
L’ancien président remet également en cause l’intervention militaire de l’Afrique du Sud en RDC. Il s’interroge sur l’envoi de troupes étrangères pour soutenir ce qu’il qualifie de « régime tyrannique », insinuant ainsi que le gouvernement en place n’est pas à la hauteur des enjeux sécuritaires du pays.
Une crise qui inquiète la communauté internationale
Ces déclarations surviennent alors que la situation dans l’Est de la RDC continue de se détériorer. Le M23, soutenu par le Rwanda, a intensifié ses offensives, s’emparant de plusieurs zones stratégiques et provoquant des déplacements massifs de populations. Cette escalade suscite des craintes quant à une possible extension du conflit à l’échelle régionale.
Vers une nouvelle approche ?
Avec cette prise de position, Joseph Kabila marque son retour sur la scène politique et propose une lecture différente du conflit. Son message pourrait relancer le débat sur la nécessité d’une solution plus inclusive et efficace pour ramener une paix durable en RDC.
Alors que le pays se prépare pour de nouveaux défis sécuritaires, cette sortie médiatique de l’ancien président interroge : la RDC prendra-t-elle enfin un tournant décisif pour mettre un terme aux violences qui ravagent l’Est du pays depuis des décennies ?
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