L’ancien Premier ministre de la République Démocratique du Congo (RDC) issu de l’accord de la cité de l’Union Africaine (UA) sort de nouveau de son silence. Dans une tribune, sur « Comment dénouer la crise politique en République Démocratique du Congo (RDC) ? », publiée dans l’hebdomadaire Jeune Afrique ce jeudi 17 août 2017, Samy Badibanga livre son analyse de la crise politique actuelle née de la non-organisation des élections prévues en décembre 2016 et propose un schéma à ce sujet :
« Certains prétendent que l’accord autorise certaines institutions à décider d’un éventuel report dans un cas de force majeure ou d’une contrainte. En réalité, il ne donne la possibilité au Conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral (CNSA), au gouvernement ou à la Ceni que ‘d’apprécier le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections’. Le terme ‘parachèvement’ exprime la réalité d’une œuvre préalablement amorcée mais se retrouvant inachevée à la suite d’une impasse momentanée et dont l’achèvement s’impose dans les temps voisins, c’est-à-dire dans les meilleurs délais afin d’éviter les conséquences désastreuses.
Globalement, cette clause institue le régime général électoral caractérisé par le couplage des scrutins et en prévoit le cas de force majeure. A titre de comparaison, le même texte aborde le point relatif aux élections locales, municipales et urbaines qui sont envisagées pour 2018 sans aménagement possible, c’est-à-dire sans la moindre possibilité de renvoi ou de dérogation.
Je propose donc la convocation du corps électoral en vue de la présidentielle 90 jours avant la fin de l’année, soit au 2 octobre, ce qui correspond au temps supplémentaire prévu par l’accord et respecte la Constitution. Cette convocation peut se faire concomitamment avec le processus d’enrôlement dans le Grand Kasaï pour avoir le fichier électoral à jour pour la présidentielle.
Bien entendu, j’invite la Ceni à publier un calendrier comprenant un chronogramme précis programmant la présidentielle pour fin décembre 2017, tandis que les législatives nationales et provinciales interviendraient fin février 2018. »
Pour l’ex locataire de la primature, l’aide financière internationale pour l’organisation des élections est indispensable.
« (…) Dans un contexte de crise économique importante en RDC, l’aide financière internationale pour l’organisation des élections à bonne date est inévitable sinon indispensable» suggère-t-il.
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