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Human Rights Watch/Anneke Van Woudenberg : « La Garde Républicaine n’est pas autorisée à arrêter des civils congolais et à les maintenir dans des lieux de détention illégaux »

L’ONG des droits de l’homme américaine, Human Rights Watch (HRW), a dénoncé via sa chercheuse senior en Afrique, Anneke Van Woudenberg, les violences, exactions commises par l’armée, la Garde Républicaine de la RDC contre les manifestants après les élections du 28 novembre 2011. Un scrutin qui a vu Étienne Tshisekedi et Joseph Kabila s’affronter lors des élections présidentielles.

«La Garde Républicaine n’est pas autorisée à arrêter des civils congolais et à les maintenir dans des lieux de détention illégaux», a indiqué Anneke Van Woudenberg.

«Le Gouvernement devrait ordonner la libération immédiate des toutes les personnes détenues, et entreprendre une enquête impartiale afin d’établir les responsabilités en ce qui concerne ces arrestations illégales et les mauvais traitements infligés aux détenus», a-t-elle poursuivi.

La Garde Républicaine, l’armée et la police ont été déployées en grand nombre à Kinshasa, bastion de l’opposition en prévision de l’annonce des résultats des élections le 9 décembre 2011 par la commission électorale nationale indépendante ( CENI).

Plusieurs témoins avaient rapporté à Human Rights Watch que ce jour-là, les forces en question ont tiré sur des foules qui s’étaient rassemblées et sur d’autres qui avaient tenté de quitter leurs maisons.

Les militaires ont aussi ouvert le feu sur des individus « soupçonnés de pillage ». Au cours de certains incidents, les forces de sécurité ont spécifiquement visé et tué des partisans de l’opposition et membres de la Société Civile.

Ces attaques avaient eu lieu dans les communes de Ngaliema, Kintambo, Ngiri-Ngiri-Ngiri, Selembao, Kalamu, Limete, Kimbanseke tuant au moins 20 personnes, dont 4 jeunes garçons, 5 femmes, 11 hommes et plusieurs blessés.

À Kinshasa entre 2011 et 2013, il y a eu des cas d’ arrestations des jeunes actifs sur le terrain, les activistes des droits de l’homme, des militants et sympathisants des partis politiques proches de l’opposition congolaise.

Grâce soit à l’intervention de la Monusco ou des dénonciations d’autres ONG des droits de l’homme comme Humans Rights Watch, la VSV de Floribert Chebeya, l’ASADHO ou encore de l’éveil patriotique des sympathisants et manifestants bien organisés que certains ont été relâchés. Mais du moins, plusieurs d’entre eux ont subi bien après des menaces jusqu’à vivre en clandestinité ou carrément chercher des voies et moyens pour quitter le pays.

Gloire BATOMENE

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