Dans une tribune rendue publique ce vendredi 13 juillet 2018, honorable Muhindo Nzangi, cadre du G7, analyse sans ambages la situation actuelle du Président Kabila.
Cet élu du peuple introduit sa réflexion par cette petite phrase: «Quand je disais en 2017 que Kabila gagnait du temps, Un grand stratège politique ne cessait de rectifier qu’au contraire, le temps qu’il prétendait gagner jouait plutôt à sa défaveur».
Aujourd’hui Muhindo Nzangi donne raison à ce stratège. Pour ce dernier, Kabila a gaspillé un temps précieux qui va lui être fatal. Il l’argumente à travers les points suivants:
1. Il avait le temps de tripatouillage de la constitution pour avoir le droit de se représenter mais il l’a gaspillé dans un floue feignant d’être respectueux de la constitution alors que même un borgne ne peut s’empêcher de voir que sa seule préoccupation reste son maintien au pouvoir. Aujourd’hui poursuit ce cadre du g7, c’est trop tard, le temps perdu dans le floue lui met définitivement hors du jeu électoral.
2. Il avait le temps de désigner et de préparer un dauphin dans son camp afin de le faire consommer par l’opinion. Aujourd’hui révèle ce cadre du msr de pierre lumbi, c’est trop tard car il s’est enfermé dans une stratégie de «moi ou rien». Les sectes se créent dans son entourage, en deux semaines du dépôt des candidatures pour les présidentielles, les Katangais agitent les cartes Henry Monva et Martin Kabwilulu, les lobbys financiers soutiennent Matata ou rien, les politiques soutiennent mordicus Aubin Minaku qui se voit déjà dans la peau du prochain Président. Sans oublier le renard de surface BAHATI LUKWEBO, il a reçu un coup qui l’a retourné la queue entre les pattes dans le FCC, mais poursuit moyindo nzangi, » je le connais il n’a pas encore dit son dernier mot ». Le choix de Kabila reste un mystère pour les non initiés, mais moi je sais que son choix c’est lui-même. S’il ose désigner un parmi les siens, sa ruine viendra de ses propres lieutenants.
3. Il avait le temps de préparer tranquillement les élections et de permettre à son camp de les gagner mais il est tombé dans le piège de la dame de fer de Trump, Nicky Haley qui a réussi à obtenir un calendrier électoral, un temps précis au delà de 2017. La mouvance a jubilé croyant avoir obtenu un an de plus. Mais les Nandes disent « EVIGHANZIRE VIKAHWA LUBA» «les jours contés finissent vite». On y est.
Aujourd’hui, précise ce député national, l’absence des listes PPRD à la fermeture des BRTC est révélatrice d’une impréparation éhontée. On les a accordé deux jours supplémentaires, ça ne suffit pas, on va encore prolonger en vain, sur leurs listes il n’y aura que des figurants révèle-t-il. Et de poursuivre, il en sera de même pour les nationales et les présidentielles.
4. Il avait le temps de négocier son départ avec la classe politique, aujourd’hui c’est trop tard, l’opposition du peuple s’est transformé en haine, la suite est incertaine.
5. Il avait le temps de se réconcilier avec le peuple et ses amis de la communauté internationale mais hélas c’est trop tard.
Les derniers événements en date: la création désespérée par son Directeur de Cabinet d’une coalition informe et indécise «FCC» et le refus de recevoir les officiels de l’ONU, de l’Union Africaine et des États-Unis, augurent un atterrissage cataclysmique.
Il lui reste néanmoins quelques semaines pour choisir la façon dont son régime prendra fin. S’il choisit d’être candidat ou de reporter l’élection, la suite des événements risque d’être tragique conclut-il.
Joël imbole
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