Après son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès, l’ontologie du mystère Kabila s’est plutôt épaissie, et pendant ce temps, la RDC s’éloigne de la sphère du vivre-ensemble, de la paix et vogue vers des rivages de récifs.
La situation politique devient de plus en plus tendue entre les politiques de toutes tendances confondues : les uns veulent à tous pris que les résolutions du dialogue de la cité de l’union africaine soient mises en application hic et nunc, surtout les opposants ayant participé à ce forum, craignant bien sur l’arrivée du rassemblement, qui risque de faire en sorte que nombreux d’entre eux ne gagnent rien en terme des postes. Tenant bien sûre compte de leur poids politique.
De l’autre côté, la majorité, représentée par l’autorité morale de cette plate-forme, en l’occurrence, le Président Joseph Kabila qui redoute de quelques plans machiavéliques qui se préparent dans le camp du Rassemblement. Rester dans la logique du dialogue sans ces poids lourds de l’opposition risque d’augmenter les tensions politiques à la veille du 2ème carton jaune du rassemblement (19 novembre) et du carton rouge prévue pour le 19 décembre. Pour qu’il ait paix en ces dates, il faudrait intégrer le rassemblement dans son schéma de glissement. Les exclure parait dangereux pour le président Congolais.
A l’évidence, le rassemblement de son côté commence à se rendre compte que le Président taiseux peut aussi oser c’est-à-dire s’en passer d’eux et gérer le pays avec les opposants dialogueurs et consorts. Que faire dans ce contexte ? Cette plate-forme que dirige l’opposant historique Etienne Tshisekedi tient à un nouveau dialogue. Pour les opposants dialogueurs et la MP, il n’en sera plus question. André Alain ATUNTU de renchérir, « alea iacta est » c’est-à-dire, le sort est jeté. Au rassemblent de rejoindre la dynamique nationale au service de la paix et de l’apaisement.
Pendant ce temps, les évêques catholiques poursuivent leur contact entre les deux forces majeures en présence: le Rassemblement et la MP. Pour LISANGA BONGANGA, du côté du rassemblement, il ya évolution. Hier cette plate-forme récusait Edem Kodjo, aujourd’hui elle est d’accord aux bons offices de la CENCO. Hier, l’accord de la cité de l’union africaine ne concernait pas le rassemblement mais aujourd’hui, cette plate-forme politique le considère comme une œuvre humaine, il peut être traité en synergie entre les deux forces en présence.
Quoi qu’il en soit, il arrive des époques où les politiciens Congolais sont si lents et si insensibles qu’ils pensent arrivés à un état final; ils se croient alors fermement assis sur certaines bases et ne portent pas leurs regards au-delà d’un certain horizon.
A cet effet, le temps ne suspend pas plus sa marche pour les peuples que pour les politiques; les uns et les autres s’avancent chaque jour vers un avenir qu’ils ignorent; C’est ainsi que les politiciens congolais doivent être capables de dépasser leurs intérêts particuliers pour privilégier le bien commun de la population congolaise par un dialogue franc entre les deux protagonistes en présence.
Joël NZAMPUNGU
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire