[Gratuité de l’Enseignement Primaire] Kintambo – Bandalungwa : Les écoles publiques et conventionnées obtempèrent aux exigences du Gouvernement

Les écoles publiques et conventionnées de la ville de Kinshasa à l’instar d’autres agglomérations sur toute l’étendue nationale devaient se conformer d’appliquer la gratuité de l’enseignement primaire cette année scolaire 2019-2020. En scrutant, ces vœux du Gouvernement se traduisent déjà en réalité. Tel était le cas dans les établissements de la commune de Kintambo et Bandalungwa qui sont inondés par les parents, tuteurs et élèves jeudi 29 août.

L’ actuel Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi voudrait appliquer à la lettre l’une de ses promesses de la campagne électorale de 2018. Celle qui consistait à la gratuité effective de l’enseignement primaire sur toute l’étendue nationale et selon l’esprit et la lettre de la constitution de la 3ème République du 18 février 2006 dans son article 43.

Dans la commune de Kintambo, toutes les écoles se soumettent d’une manière d’une autre. Au Collège Saint Georges Ep I,II,III, nous avons rencontré les enseignants qui ont confirmé cette information.

L’un d’eux a réagi en ces termes:
 » La gratuité de l’enseignement primaire est effective. Les parents ne cessent de venir du jour au lendemain. D’ailleurs nous sommes saturés. Ils ne donnent que 3000fc pour la fiche d’identité qui ne représente pas grand chose. Saint Georges a un vécu, cette école a formé un bon nombre d’élites au pays. Que ceux qui ne croient pas puissent venir« , a-t-il affirmé.

LE SATISFECIT DES PARENTS

Les parents sont aux anges et saluent cette mesure prise par le président de la République, et le Gouvernement.

 » C’est une bonne chose pour nous. De la 1ère année au 8ème primaire, nous n’allons plus payer. Je suis très contente et j’aimerais que cette mesure soit pérennisée. Un grand merci au président Félix-Antoine Tshisekedi. Le peuple d’abord, ce slogan doit devenir une réalité. Je félicite aussi le 1er ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. C’est un bon début et que Dieu soit à leur chevet », se réjouit cette maman qui a inscrit deux de ses fils chez les Frères Lasalliens, une congrégation chère à Jean-Baptiste De La Salle.

C’est le cas à l’Institut Kimvula I et II de l’ Église protestante CBCO. Le minerval est gratuit pour les primairiens. Juste une somme de 5000fc pour les fournitures scolaires est perçue.

C’est qu’ atteste papa Jean, l’un des surveillants dont le sourire ne quittait pas les visiteurs: parents et divers badauds.
«  Les choses ont changé cette année. La hiérarchie souffle ce nouveau vent. On ne paie rien pour le minerval. » a-t-il confié.

En longeant le quartier Tshinkela à l’école Kintambo I et III mieux connu sous le nom de  » Layiki » en référence à  » laïc  » renvoyant à un établissement public.

C’est le même credo à cet édifice situé à un jet de pierre du marché :  » Gratuité de l’enseignement ». Les vendeuses et vendeurs sur place confirment sur notre micro cette nouvelle répandue urbi et orbi.

Au Lycée Bolingani et au Lycée Technique Bolingani chez les Soeurs Franciscaines c’est le même refrain. Ces deux établissements scolaires en plein chantier du moins pour cette année académique vont dans le même sens et s’accommodent à la sauce gouvernementale.

MÊME RÉALITÉ

Dans la commune de Bandalungwa en traversant la rivière Lubudi c’est la même réalité. A l’ex-Institut Makelele ( Imak), actuel Saint Michel situé à proximité du terrain  » Allemagne » et à l’école St Jean sur l’avenue Maduda au quartier Synkin. C’est bonnet blanc, blanc bonnet.

Cette gratuité du secteur de l’éducation au niveau de l’école primaire prend avec une vitesse de croisière forme.

C’est maintenant aux autorités du pays de mettre les garde-fous, de décaisser de fonds, de motiver les enseignants et dans l’avenir de réhabiliter ou construire des écoles.

Bref avoir une politique adéquate en ce qui concerne ce domaine vital de toute une nation, l’éducation.

La rentrée scolaire est prévue le lundi 02 septembre prochain et plusieurs réunions entre syndicats et autorités de l’ Enseignement primaire secondaire et technique (EPST) sont prévues en amont.

Ce ministère de tutelle est actuellement dirigé par Willy Bakonga. Ce dernier fut ministre des Sports sous Gizenga et Badibanga avec à la tête le président Joseph Kabila.

Gloire Batomene