Comme on devrait s’y attendre, l’étau qui s’était depuis le 20 décembre resserré autour de Diongo finirait par le mettre en tôle. Chose faite. Le président du mouvement lumumbiste progressiste écope de 5 ans de prison. Ainsi en a décidé la justice à la cour suprême de justice où il était jugé pour « séquestration des trois militaires de la garde républicaine ». Condamnation qui tombe au mauvais moment, alors que l’on recherche la décrispation du climat politique.
En effet, Frank Diongo était accusé d’avoir séquestré 3 éléments de la garde républicaine, des militaires qui auraient été passés à tabac dans la résidence de Diongo. Des faits que le concerné a nié. Rappelons qu’à son tour, le député national Diongo a été copieusement roué des coups par des militaires de la garde républicaine venus l’arrêter. Le même sort a été infligé à ses gardes du corps » civils » qui restent introuvables jusqu’à ce jour. Révolté, un acteur majeur de l’opposition parle d’une « parodie de justice » dans ce dossier. « Kabila récupère par la main droite ce qu’il a donné par la main gauche. Il met tous les stratagèmes en jeu pour briser cet élan de cohésion que nous recherchons. Si Kinshasa est la dernière, le vent du changement viendra certainement de quelque part, et ça n’est pas pour longtemps », conclut-il. La défense parle d’un procès purement politique. Elle pourra introduire un recours dans les heures qui suivent. Franck Diongo s’était présenté sous perfusion à l’audience de sa condamnation.
KN
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