Le diplomate marocain a pris une part active au premier forum de la formation professionnelle aux Arts et Métiers lancé jeudi 5 décembre 2019 à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo. Rachid Agassim souhaite que les recommandations de ces assises déterminent les véritables repères de ce secteur et contribuent à définir les orientations adéquates et les solutions idoines tels que souhaitées par les congolais.
Rachid Agassim dit se réjouit de voir la RDC, sous l’impulsion du Président Félix Tshisekedi, organiser ce premier Forum National sur la Formation Professionnelle.
Afin de conjuguer les efforts des pays africains à même de cerner une vision commune par rapport aux défis de la formation professionnelle, dit le diplomate, l’Alliance africaine pour le développement de la formation professionnelle, a été mise en place suite à la signature de la Convention cadre multilatérale, par une quinzaine de pays africains, en avril 2017, au Maroc. Cette Institution a organisé à Casablanca, en juin 2019, la première édition du Sommet africain de la formation professionnelle. Ledit Sommet qui a enregistré la participation d’une vingtaine de pays africains, a permis la mise en place d’un plan d’action afin de prendre en charge les défis de la formation des compétences et de l’employabilité des jeunes, à travers une vision commune africaine.
Sur le plan bilatéral, la RDC bénéficie, chaque année, d’un quota des bourses octroyées aux étudiants rd-congolais pour la formation dans des filières techniques et d’ingénieries. Cette année, il était question de 80 bourses, avec 21 billets de transport aérien. Le pays bénéficie, également, de stages de formation sectorielle destinés aux cadres des Administrations Publics. Une coopération importante qui mérite d’être développée davantage.
Pour lui, l’avenir entre le Maroc et la RDC est prometteur, et la prochaine commission mixte entre les deux pays sera l’occasion d’examiner les potentialités de coopération dans tous les secteurs, notamment celui de la formation technique et professionnelle.
A l’en croire, la réussite de ce Forum, permettra surement de déterminer les véritables repères de ce secteur et de contribuer à définir les orientations adéquates et les solutions idoines tel que souhaitées par nos frères rd-congolais.
Expérience marocaine dans la formation professionnelle
Le Royaume du Maroc, dans un souci de construire une économie nationale puissante, résistante et compétitive, a toujours fait de la question de la formation professionnelle, l’outil de base et la clé de voute de toutes les stratégies nationales et tous les plans de développement sectoriel. Après l’indépendance, et précisément au début des années 60, le nombre des départements formateurs est passé de 17 à 34 et un Haut-Commissariat à la Formation Professionnelle a vu le jour en 1963, avec mission de coordonner les politiques sectorielles en la matière.
Depuis lors, le Maroc a engagé une série de réformes ambitieuses dans ce domaine et à partir de 1996 la politique du gouvernement en la matière s’est orientée sur l’association des acteurs économiques et l’adhésion des entreprises à la formation continue de leurs ressources humaines.
Désormais, la politique gouvernementale en matière de formation professionnelle est élaborée par le Ministère de l’Education Nationale et de la Formation, en concertation avec les composantes du tissu économique national. Cette manière d’agir, sur le plan conceptuel, permet de déterminer d’une manière réelle et rationnelle, les besoins de l’économie nationale en matière des ressources humaines et d’avoir les compétences nécessaires pour l’exécution des plans de développement et des stratégies nationales sectorielles.
La mise en œuvre de cette politique du gouvernement est assurée par l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT), principal opérateur de formation professionnelle. C’est un établissement public stratégique, présent sur plus de 347 filières de formation et dans toutes les régions du Royaume. Plusieurs départements ministériels interviennent également dans la formation des profils correspondants à leurs domaines d’intervention, notamment l’agriculture, les Mines, l’artisanat et l’énergie.
La Vision éclairée du Roi Mohammed VI, a permis l’adoption, en avril dernier, d’une nouvelle feuille de route dans le secteur de la Formation professionnelle, visant, cette fois-ci, à insérer la dimension territoriale dans la définition des objectifs et moyens. Il s’agit d’une véritable régionalisation de la formation professionnelle qui vise à créer et à rendre opérationnelles, d’ici 2021, 12 citées des métiers et des compétences, qui seront implantées dans les 12 Régions du Royaume. Une cité des métiers et des compétences est une sorte de campus étalé sur plusieurs hectares, multi-filières, où l’infrastructure sera mutualisée, englobant Amphis et Labos.
Il faut noter que c’est John Ntumba, Ministre congolais de la formation professionnelle qui a lancé ces travaux de trois jours, soit du jeudi 5 au samedi 7 décembre 2019. Une rencontre qui vise à examiner les défis et les enjeux de cette filière, à partager les bonnes pratiques pour améliorer la qualité de son offre et sa gouvernance.
Judith Asina
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