La décision de Moise Katumbi Chapwe prend appui sur la réaction du Bureau des Nations Unies aux Droits de l’homme (BNUDH) en réaction à sa plainte déposée le 2 juin 2017 à Généve en suisse.
L’ONU a demandé aux autorités congolaises d’assurer le retour et de protéger l’opposant congolais, en exil forcé. Une décision qui a poussé Moise Katumbi a annoncé son retour « imminent » au pays… mais sans en préciser la date.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois que l’opposant congolais, en éxil en Europe depuis plus d’un an, annonce son prochain retour au pays. En Février 2017, lors d’une messe en hommage à Etienne TSHISEKEDI, en Mai et maintenant en juin, Moise Katumbi a deja promis son come back « pour bientot » ou « imminent » au pays. Ce vendredi 16 juin, l’ancien gouverneur du Katanga n’a toujours pas donné de date, mais estime qu’il sera rapidement de retour en République Démocratique du Congo (RDC) » Le temps de faire mes valises et de dire au revoir à mes amis » a lâché l’ancien gouverneur de l’ex province du Katanga.
Pour beaucoup d’analystes politiques, si le riche homme d’affaires reste aussi évasif sur le jour de son départ, c’est parce qu’il joue gros en revenant à Kinshasa.
Moise Katumbi risque en effet de se faire interpeller dès sa descente d’avion. L’opposant a été récemment condamné à trois ans de prison pour une affaire immobilière et reste accusé « d’atteinte à la sûreté de l’Etat » pour avoir tenté de recruter des mercenaires. Depuis 13 mois, Moise Katumbi s’est exilé en Europe avec l’accord des autorités congolaises.
Mais Katumbi et ses proches dénoncent régulièrement » le harcèlement judiciaire » de Kinshasa et une justice « instrumentalisée » dans le seul but d’empêcher l’ancien gouverneur de briguer la magistrature suprême.
Depuis son exil belge, Katumbi tente alors de faire pression sur les autorités congolaises pour pouvoir retourner en RDC sans passer par la case prison. La conférence épiscopale nationale du congo (CENCO), partie prenante de la médiation entre la majorité et l’opposition dans la crise politique congolaise, a demandé plusieurs fois au pouvoir de cesser ce « règlement de compte politique » et de tout faire pour que le riche homme d’affaires puissent » rentrer libre au pays ». Mais rien n’y est fait .
La Rédaction
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