Les finalistes de l'école secondaire devant le Centre de passation de l' Examen d' État au Collège Saint Georges.
Les finalistes de l'école secondaire devant le Centre de passation de l' Examen d' État au Collège Saint Georges (Ph. Gloire Batomene)

Exetat 2019/Kintambo et Bandalungwa : Les élèves studieux travaillent, les paresseux râlent suite à une surveillance rigoureuse

La phase finale de l’ Examen d’État a débuté, hier lundi 24 juin en RDC. Pour ce premier jour, les 722.907 élèves ont affronté la culture générale. Fortunes diverses dans le chef de ceux-ci. Les élèves studieux ont loué la surveillance intraitable, gage d’une bonne concentration et mieux travailler. En revanche, les paresseux n’ont fait que râler vu cette atmosphère stricte dans plusieurs locaux. C’était le cas au Collège Saint Georges secondaire, le Lycée Bolingani à Kintambo, l’Institut Salongo, le Lycée Technique Bolingani et l’Institut Ango-Ango à Bandalungwa.

Après les préliminaires du mois de mai qui ont vu les finalistes de l’école secondaire passer respectivement les épreuves de la dissertation, du français oral et du jury pratique, c’est maintenant les 4 jours proprement dits.

Pour ce dernier virage, plus d’un Bleu Blanc tenaient à bien débuter cette étape très décisive de l’épreuve nationale, tout passait inexorablement alors par la culture générale.

Sur place à l’ Institut Salongo, les vedettes circonstancielles sont ravies de la passation de ce premier jour de l’Exetat à l’image d’ Ange Matadidi, élève de la 6ème électricité à l’école l’ Amitié de Bandalungwa.

« L’ examen s’est bien passé. Nous avons eu droit à cinq questions. Les surveillants ont joué leur rôle. Ça me rassure car c’est un bon début, il faut emmagasiner les points car les 2ème et 3ème jours sont réputés être chauds avec les cours d’options et des sciences. J’espère que tout ira bien« , a-t-il affirmé.

DES PORTABLES RAVIS

Beaucoup d’élèves interrogés juste devant la grille de cette école, ont laissé entendre que tout s’est bien déroulé. Mais certains élèves suite à la surveillance sévère se sont vus ravir le téléphone dont le port était strictement prohibé.

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 » Les portables des deux de nos condisciples ont été confisqués. Ils ont franchi la ligne rouge. Il y a pourtant des limites en tout. C’est triste. Ça ira quand même et croisons les doigts« , a-t-il indiqué en utilisant des circonlocutions.

A un jet de pierre de l’ Institut Salongo, nous voici au Lycée Technique Omisalisa, chez les Soeurs franciscaines. Ici, les personnes commises à la surveillance ont très bien rempli leur tâche à tel point que pour les Bleu et Blanc, c’était du fil à retordre comme en témoigne Jonathan de l’école Sa Divinité située à Moulaert.

 » Pas moyen de bouger un seul instant. La dame qui était dans notre salle était catégorique. Elle était toujours en mouvement. C’est comme ci elle avait mis un produit qui la poussait d’être en mouvement et debout. Nous étions contraints de réfléchir et compter sur nous-mêmes. Je vous assure que ce n’était pas facile ces 20 questions de culture générale« , a révélé Moïse.

LE CERVEAU, LE MEILLEUR ÉLÉMENT ET NON LE TÉLÉPHONE

En traversant la rivière Lubudi, dans la commune de Kintambo, ce coup d’envoi de ce challenge à connotation nationale a été vu d’un bon œil.
Pour corroborer cette thèse, Senga Taleme de la 6ème latin philosophie de l’ école Nyota située non loin du rond point Sakombi. Entouré de ses condisciples filles et garçons qui étaient sûrs d’avoir bien travaillé, il s’est exprimé en ces termes.

 » Par rapport à ce à quoi on s’attendait, les ont dit distillés ça et là, nous avons pu nous situer. Nous nous sommes retrouvés. Ce n’était pas difficile. Les surveillants étaient rigoureux, ce n’est que normal car ils ne faisaient que leur travail et nous, le nôtre. Ils veillaient à la discipline et au bon fonctionnement de l’examen. Pourquoi se munir d’un téléphone, tant que nous avons le meilleur élément qui nous peut apporter la réponse, c’est notre cerveau« , a-t-il souligné.

Alda Mapela de la 6ème pédagogie générale du Lycée Bolingani que nous avons retrouvé sur notre chemin, accompagnée de sa condisciple, Nathalie Kavena était la seule personne à nous détailler sur le nombre de questionnaire.

« J‘ai répondu d’abord aux questions faciles, puis moyennes enfin difficiles. Je me suis très bien préparée. L’examen était ouvert, abordable. Il y avait 2 questions d’ éducation civique et morale, 3 questions de philosophie, cinq de géographie et cinq d’histoire. Ce qui fait 15 questions« ,

SAINT GEORGES, L’ÉPICENTRE DE LA VIGILANCE

En longeant l’avenue Bangala et au croisement de Komoriko, juste en face de la paroisse Saint François de Sales. C’était la désolation, un sentiment d’affliction qui se lisait sur le visage, à l’instar de la défaite des Léopards de la RDC contre les Crânes de l’ Ouganda (0-2), le samedi 21 juin dernier.

 » Nous nous sommes battus comme le diable dans un bénitier. C’était très dur. Dans chaque local, il y avait un homme et une femme. Les mamans qui étaient dans les différents locaux ne nous ont même pas permis de bouger d’un iota. Pas moyen de collaborer. Je me demande si elles ont quel cœur. C’était le véritable sauve qui peut. Nous allons bien nous préparer pour le lendemain » ont lâché tour à tour les élèves de l’ ITP Ngaliema et de l’Éveil.

Après la culture générale ( histoire, géographie, philosophie, civisme), les prétendants au baccalauréat seront soumis aux cours d’option et des sciences respectivement pour le compte des 2ème et 3ème jour avant de boucler avec ceux des langues ( français et anglais).

Gloire BATOMENE

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