Il s’agit de Kinshasa, Nord-Kivu, Tanganyika et Ituri, alors que le bilan hebdomadaire de cette épidémie de la semaine du 18 au 24 décembre 2017 rapporte que la tendance générale reste à la baisse. Et depuis la fin du même mois, le Ministère de la Santé renforce les mesures de riposte contre le choléra dans la Capitale.
À la semaine 51, 856 cas de choléra et 34 décès ont été reportés dans 57 zones de santé et 15 provinces de la République Démocratique du Congo.
A Kinshasa, les zones de santé touchées sont celles de Binza Météo et de Kitambo, dans le quartier Lubudi Luka. Entre le 25 novembre et le 28 décembre 2017, 133 cas de choléra et 12 décès ont été reportés. Kinshasa n’étant pas une zone endémique de choléra, les cas de choléra détectés dans cette province viennent toujours des provinces voisines. Dans le cas de l’épidémie actuelle, l’origine présumée des cas est la zone de santé de Kimpese dans le Kongo-Central.
Suite à l’annonce d’Oly Ilunga, Ministre de la Santé, le 27 décembre 2017, le Gouvernement a immédiatement initié les mesures de prise en charge communautaire et renforcé la surveillance des cas dans les zones touchées.
Avec le soutien de Médecins Sans Frontières, le Gouvernement à travers le Ministère de la Santé a mis en place une Unité de Traitement du Choléra (UTC) provisoire dans le quartier Kinkenda en plein cœur du Camp Luka, à l’épicentre de l’épidémie, pour accueillir les cas suspects avant l’ouverture du Centre de Traitement du Tholéra (CTC) définitif en cours de construction. Les patients devraient être transférés dans le nouveau CTC d’ici la fin de la semaine.
Par ailleurs, les équipes du gouvernement continuent les enquêtes de terrain pour identifier les cas suspects, les lieux de provenance de ces cas afin d’interrompre la chaîne de transmission à travers une série d’activité communautaires. Des points de chloration communautaires, ouverts dès 6h du matin, ont été créés afin d’améliorer l’accès à l’eau potable des communautés affectées. La sensibilisation au niveau des quartiers a été renforcée avec des équipes du gouvernement organisant des visites domiciliaires journalières pour partager les messages de sensibilisation et aider la population à se protéger contre la maladie. Les équipes profitent également de ces visites domiciliaires pour identifier les cas suspects et leur procurer des doses de doxycycline.
Equipes sur le terrain
Une autre zone de santé fortement touchée est la zone de Dekese dans la province du Kasaï. Une équipe d’intervention rapide du PNECHOL-MD a été envoyée sur place pour y mener les premières investigations, former les relais communautaires et sensibiliser les communautés. Des médicaments seront envoyés dans les prochains jours, en complément d’un premier lot de médicaments qui avait déjà été envoyé par l’Organisation Mondiale de la Santé via la zone d’Ilebo. Et l’accès à ces zones est extrêmement difficile.
Concernant la traversée de la rivière Sankuru, l’équipe de PNECHOL-MD était contraint de s’arrêter suite à l’orage qui s’annoncer. Raison pour laquelle elle s’est arrêtée au Campement Bolanga et s’est réfugiée dans une cabane de pêcheur en attendant la fin.
Ensuite, c’était la traversée en pirogue à pagaie pendant une heure.
Une fois arrivée au petit port de Mvusengando, l’équipe a fait 10km à pied dans la forêt et les collines portant le même nom que le port.
Dans ce village, l’équipe a été accueillie par le chef coutumier avant de commencer la formation des relais communautaires.
Depuis janvier 2017, 53.676 cas suspects et 1.132 décès, soit une létalité de 2 %. Par ailleurs, au moins un cas de choléra a été identifié dans 24 des 26 provinces de la RDC et 229 des 515 zones de santé ont déjà été touchées environ une fois.
Il faut signaler que l’épidémie de Choléra a été déclarée en juillet 2017 lorsque le seuil critique de 1% de létalité a été dépassé.
Judith Asina
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire