L’évènement s’est déroulé mardi 31 octobre 2017 au sein du Ministère de l’EPSP. Ce nouveau modèle de gestion et fonctionnement des établissements a été présenté dans le cadre du Projet d’Education pour la Qualité et la Pertinence des Enseignements aux Niveaux Secondaire et Universitaire (PEQPESU) financé par la Banque Mondiale. L’important ici est l’intégration des privés dans cette gestion, d’autant plus que le principe de Partenariat-Public-Privé (PPP) qui sera signé autour du 15 novembre prochain.
C’est le Prof. Abdoul Echrap, consultant à la BM en matière d’éducation qui a présenté ce nouveau modèle de gestion devant les gestionnaires des établissements et les autorités congolaises qui gèrent l’éducation technique et la formation professionnelle. Ce nouveau modèle de gestion comporte quatre composantes en référentielle des compétences requises chez les nouveaux gestionnaires. A cet effet, le principe du Partenariat-Public-Privé (PPP) qui sera signé autour du 15 novembre est un principe directeur en cas de gestion financière, la gouvernance des ressources à la disposition des établissements techniques et professionnels. Ce qui nécessite la gestion accès sur le résultat qui fixe les objectifs quantitatifs à atteindre par les établissements, y compris les Conseils d’Administration (CA), le comité de gestion et les Unités de Formation Emploi (UFE). Normalement, c’est à partir de janvier 2018 que ces établissements devraient adopter ce nouveau modèle de gestion produit sur demande de la RDC avec la BM comme partenaire.
« Ce nouveau modèle de gestion est un énorme défi », indique le Prof. Abdoul. Car, le fait que les privées entrent dans l’éducation est une bonne chose, entendu que la formation technique permet prioritairement de répondre aux besoins des entreprises, du marché de l’emploi. Ici, c’est un partenariat gagnant-gagnant, puisque les entreprises vont aider les établissements à mieux former les élèves, en les outillant avec des expériences de travail concrets ainsi que pour l’immersion dans le marché du travail. En retour, les écoles vont former des élèves compétents, surtout que la RDC présente un problème de l’inadéquation entre la formation et l’emploi.
Le représentant du Ministre de l’EPSP de son côté a signalé que la présentation de cet outil de gestion vient concrétiser tout ce qui a été dit au niveau de la stratégie sectorielle de l’éducation. D’autant plus que c’est un programme qui rend responsable les différents membres des comités de gestion et les Unités-Formation-Emploi. Ainsi, l’école devient-elle le centre de production de tout ce qui est emploi de renforcement des compétences des jeunes qui vont en sortir. En plus, ce mode de gestion permet à la communauté de se retrouver dans la gestion permanente de l’Etat.
Cependant, les privés ici représentent la communauté qui utilise les produits sortant des écoles. Surtout que le programme qu’ils élaborent tient compte de l’aspect de certains métiers en voie de disparition. Et à chaque niveau de la formation des jeunes différents métiers seront représentés.
Quid du PEQPESU ?
C’est un projet qui concrétise la Stratégie Sectorielle de l’éducation et de la formation récemment endossée par le Gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Le Projet d’Education pour la Qualité et la Pertinence des Enseignements aux Niveaux Secondaire et Universitaire (PEQPESU) est un projet de six ans, financé par la Banque Mondiale à hauteur de 200 millions USD, dont 130 sont un crédit et 70, comme don. Il implique trois Ministères dont l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel (EPSP) ; Ministère de l’Enseignement et Universitaire (MESU) et le Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel (METP). 12 provinces sont ciblées par le projet. Il s’agit de Kwango, Kwilu, Tshopo, Ituri, Haut-Uélé, Haut-Katanga, Lualaba, Kasaï Central, Kasaï, Equateur, Sud-Ubangi et Kinshasa.
A cet effet, deux objectifs sont poursuivis dont l’amélioration de l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques et des sciences dans l’enseignement secondaire. L’autre objectif consiste à renforcer la pertinence de l’enseignement technique et professionnel dans les secteurs prioritaires des niveaux d’enseignement secondaire et universitaire.
Judith Asina
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