Il est arrivé à Bunia, Chef-lieu de l’Ituri, depuis dimanche 2 juillet 2017. Emmanuel Shadary, Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité a conduit une forte délégation composée essentiellement de dix députés originaire de cette province en proie à l’insécurité, en vue d’une mission d’itinérance. A peine sur terrain, il a présidé deux réunions de sécurité, dont l’une restreinte au cours et l’autre élargie aux Représentants nationaux, qu’il a sensibilisés à partir de Kinshasa pour l’implication à l’apaisement de la situation.
Pendant cette rencontre, Abdallah Pene Mbaka, Gouverneur de l’Ituri a présenté le rapport de sécurité de chaque territoire. Et, selon les notables de ce coin, les espoirs restent permis, d’autant plus que la population ne veut plus se laisser manipuler comme par le passé où les tireurs des ficelles avaient fait des rivalités entre communauté, un fonds de commerce. Ce qui justifie le pillage systématique des ressources naturelles de cette province.
Pendant cette mission, Emmanuel Shadary prendra langue avec les différentes couches socio-politico-administratif. Au menu de leurs échanges, l’évaluation sécuritaire pour des mesures de préventions des conflits communautaires. D’autant plus qu’une tension a été observée à la suite de la mort mystérieuse d’un prêtre d’ethnie Lendu dans la paroisse Drodro situé dans le territoire de Djungu. Et ce, alors qu’il était invité par ses confrères pour dire la messe il y a quelques semaines. En second lieu, deux jeunes d’ethnie Hema ont, eux-aussi été tué dans des circonstances emprunté de méfiance. Même si à cette étape il n’y a pas moyen de parler d’un conflit entre communauté comme par le passé, Emmanuel Shadary, instruit par le Président de la République veut tout prévoir au lieu que le Gouvernement subisse les conséquences. Pour ce faire, il mise sur une approche pacifique par le dialogue, y compris avec la milice de Force de Résistance Patriotique de Ituri (FRPI) très active dans le territoire d’Irumu et soupçonnée de soutenir les tensions entre communautés dans cette province, qui, depuis 14 ans, est pacifiée par la Force Artemis il y a une décennie.
Aussi, va-t-il écoute toutes les communautés locales et examiner d’autres dossiers, notamment les questions des limites des frontières avec l’Ouganda sur le Lac Albert, la vente de l’Université de Bunia, les tracasseries administratives et les barrières irrégulières, la réserve à Okapi d’Epulu, ainsi que le fonctionnement des institutions provinciales de l’Ituri. Ces échanges, il le fera avec toutes les communautés concernées avant de faire le rapport à sa hiérarchie en vue de prendre des mesures urgentes devant baisser la tension et consolider la paix, pour l’harmonie entre les fils et filles de cette province nouvellement créée. Un coin de la RDC qui compte près de 2 millions d’électeurs enrôlés, sur 8 millions d’habitants.
Il faut souligner que, l’Ituri est en plus confronté à la présence des groupes armés tels que les maï maï à Mambassa, venus du Nord-Kivu et l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) dans le territoire d’Aru. A cela s’ajoute la présence des réfugiés sus-soudanais et des immigrés Hutus venus du Nord-Kivu depuis près de deux ans.
Judith Asina
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