Elections 2018 : Le Mouvement pour le Renouveau en conclave de redynamisation du parti

Du 16 au 23 décembre 2017, les membres de ce parti cher à Clément Kanku travaillent pour se mettre en ordre de bataille pour les élections, conformément au calendrier publié par la CENI le 5 novembre de l’année en cours. Le Président du MR interpelle à prendre conscience de la responsabilité qui incombe à ceux qui ont mis le peuple au centre de son action en donnant le meilleur d’eux-mêmes.

C’est Lucien Isekemanga, Secrétaire Général qui a donné le go à ces assises, au nom du Président.

« Le thème principal de ce conclave s’articule autour de la redynamisation du parti, pour préparer les échéances futures, en vue de répondre à ce questionnement en commençant par l’entrée du MR au Gouvernement Samy Badibanga pour chuter à la machination judiciaire dont est victime le Président national Marc Kilembi, Président du Préparatif du conclave », s’est-il exprimé. Cela, avant d’inviter les participants à faire une autopsie sans complaisance de ce parti, les maux qui le rongent depuis janvier 2017 jusqu’aujourd’hui aux fins de produire les résolutions qui vont permettre d’affronter les échéances futures avec sérénité. Au sujet de la Loi électorale qui a été voté, il indique qu’elle est inconstitutionnelle, comporte des germes de conflits et consacre l’idée d’instauration en RDC d’un parti unique.

Message de Clément Kanku

Un parti politique est une œuvre humaine, et est perfectible. Dans son message lu par Pierre Mwanza, membre de son Cabinet, Clément Kanku estime que c’est un moment d’introspection qui doit se situer dans le besoin de garantir une démocratie participative des tous les membres du parti. « Le MR est une grande famille et, ce qui doit nous animer c’est d’abord l’amour du prochain, gage d’un esprit de partage, de cohésion et d’unité », relève généralement Kanku. Il considère que ce parti est actif, avant-gardiste et pragmatique. Car la plupart d’idées ont été soit plagiées par les adversaires ou tout simplement combattues.

A l’en croire, l’année qui va se terminer, va aussi exposer à différentes critiques suite à certains choix opérés. Mais il faut savoir qu’en politique la critique constitue un baromètre qui peut mesurer la force d’une organisation. « On ne jette la pierre qu’à un fruit qui est mûr », dit-on.

Pour cela, le MR doit parer à toute éventualité, même si la tenue des élections paraît hypothétique, la plus grande prudence s’impose. A cet effet, il est important d’être prêt à n’importe quel scénario. Car une ruse du pouvoir n’est pas à exclure pour distraire et organiser les élections bâclées auxquelles personne ne sera préparé. Il recommande la plus grande vigilance.

A l’aube de la fin du mandat du Chef de l’Etat selon l’accord de la Saint Sylvestre, l’incertitude se même à la colère de la population qui tient à obtenir une alternance démocratique pour sortir le pays de cette faillite multiforme. Il précise que le peuple a placé son espoir dans l’opposition qui devrait faire preuve de maturité et d’ingéniosité pour déjouer à la fois les pièges du pouvoir ainsi que de rassurer les partenaires internationaux par des bonnes stratégies. Pour lui, ces assises se tiennent d’un caractère particulier, dans un contexte bien particulier.

Trois sous-commissions constituées

Marc Kilembi, Président du comité préparatoire du conclave a rappelé que c’est Clément Kanku entant que Président, qui a nommé l’équipe pour préparer ces assises. Pendant trois jours, sa commission s’y est pour travailler sereinement et arriver à produire  la mise en place de trois commissions qui auront une semaine pour travailler. Et à la fin, présenteront des propositions pratiques pour la redynamisation du parti.

Il s’agit de la sous-commission chargée des élections car nous sommes à l’éminence des échéances électorales, compte tenue de la nouvelle Loi électorale voté par les deux chambres le week-end dernier.

L’autre sous-commission est chargée d’évaluer, c’est-à-dire, identifier le parti depuis le début de l’année en cours avec pour mission, faire le bilan sans complaisance des activités durant l’année 2017 et faire des propositions pour l’année 2018 avec des stratégies idoines.

La dernière sous-commission sera basée sur la restructuration du comité exécutif du parti, dans le but de diagnostiquer en profondeur les modalités de composition des membres qui feront partie du comité exécutif national. « Il s’agit de nommer des hommes et des femmes d’action qui vont se donner pour la redynamisation du parti », précise Marc Kilembi.

Il signale que ces sous-commissions ne sont pas hermétiquement fermées, surtout que les travaux proprement dits commencent aujourd’hui lundi.

Judith Asina