kinshasa 28 mars

Echec de bons offices de la Cenco: Kinshasa sous tension

Après l’échec annoncé hier par les évêques de la mission leur confiée par le président Kabila, la situation reste tendue dans la ville de Kinshasa.

Pour rappel, le président de la CENCO a prononcé le 27 mars un discours dans lequel il remercie le président de la République, les parties prenantes des discussions du Centre interdiocésain, le peuple congolais, les professionnels des médias et le gouvernement pour la logistique et la sécurité. L’heure est venue, a-t-il dit, de rendre compte de la mission de bons offices accomplie en deux phases dont la première a abouti à la signature de l’Accord du 31 décembre 2016. La deuxième phase s’est déroulée en deux temps. Du 10 au 28 janvier 2017, une première mouture a été réalisée et le consensus a été dégagé sur les points suivants : le gouvernement (principe, missions et format), le CNSA (composition, quota, etc.), le chronogramme (le renouvellement de la CENI, le CSAC, etc.).

Les discussions devraient se poursuivre sur le mode de désignation du premier ministre, la présidence du CNSA, le rôle de la CENCO au sein du CNSA, le chronogramme, etc. Les résultats obtenus dans cette deuxième phase (du 16 au 27 mars 2017) sont loin de satisfaire la population. Il y a deux points de blocage majeur : le mode de désignation du premier ministre et la présidence du CNSA. Concernant le mode de désignation du premier ministre, le Rassemblement tient à présenter un nom, tandis que la Majorité présidentielle insiste sur la présentation de trois noms. La CENCO propose qu’il y ait consultations entre le Rassemblement et le président de la République. « Qui dit consultation dit plusieurs noms ».

S’agissant de la présidence du CNSA, la médiation propose que le président soit issu du Rassemblement mais qu’il fasse l’objet d’un consensus. Les évêques ont constaté un manque de bonne volonté politique de la part des délégués ; ils en appellent à l’implication du Chef de l’Etat pour la poursuite des discussions et demandent à la population de rester vigilante.

Situation à Kinshasa ce mardi 28 mars

La journée a commencée timidement. Dans les artères où l’on observe des embouteillages à répétition, aujourd’hui c’était le contraire.

A lalou (Delvaux), station macampagne, poids lours, quartier 1, etc, la circulation est libre. Aucun embouteillage constaté. Dans les différentes avenues, plusieurs personnes sont regroupées entr’elles et ne parlent que politique. Les échos de troubles se propagent comme un ouragan. Si à bokasa les pneus sont brûlés, à super lemba certaines voitures font demi- tour. Au rond-point ngaba, la même psychose persiste. Les différentes écoles dans la capitale congolaise ont pu libérer les élèves. Plus de circulation de bus transco et esprit de vie. La permanence de l’udps encerclée et la résidence de Jean marc kabund sous haute surveillance…à l’ista, les étudiants sont dans la rue…

La présence policière est également renforcée dans les différents points chauds. La crainte des troubles graves à l’instar des journées du 19 et 20 septembre est visible. Et tout ceci, sans mot d’ordre des politiques: le peuple meurtri et agacé est conscient de l’auto-prise en charge. L’udps pour sa part maintient son point de presse ce mardi 28 mars à 13h à son siège de limete.

Faudrait-il attendre le pire pour revenir à la raison? Le président Kabila serait devant ses responsabilités car il est le garant du bon fonctionnement de la république.

Joël imbole

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