Le Ministère de la Santé, à travers son Projet de Développement du Système de Santé (PDSS) financé par la Banque Mondiale, a finalisé les modalités pratiques pour démarrer la gratuité des soins dans 3 zones de santé autour de l’épicentre, à savoir Mabalako, Béni, et Oicha dans le Nord-Kivu. Car en période d’épidémie, il est important que la barrière financière ne constitue pas un frein à l’accès aux soins de santé.
C’est ce que rapporte samedi 12 août 2018, la Direction Générale de lutte contre la maladie. En effet, cette mesure d’instaurer la gratuité des soins dans les zones touchées vise à inciter la population à aller dans un centre de santé agréé dès l’apparition des premiers symptômes, augmentant leur chance de survie.
Aussi, toujours est-il que le processus de mise en congé provisoire des 74 membres du personnel du centre de santé de référence (CSR) de Mangina considérés comme des contacts est également terminé. Toutes ces personnes qui ont été en contact avec des cas confirmés feront l’objet d’un suivi de 21 jours et ne pourront reprendre le travail au CSR qu’après un mois. Durant cette période, il leur a été demandé d’éviter tout déplacement en dehors de la zone. Ils seront temporairement remplacés par du personnel de santé intérimaire venant d’autres centres de santé de Oicha, Mabalako et Musienene.
Cependant, deux laboratoires mobiles de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB) sont arrivés à Goma et Mangina pour accélérer les tests des échantillons prélevés à travers la province du Nord-Kivu.
Situation épidémiologique
Au total, 49 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 22 confirmés et 27 probables. 53 cas suspects sont en cours d’investigation et un nouveau cas confirmé à Mabalako.
Il se fait qu’un décès d’un cas confirmé à Béni et 0 à Mabalako
Quid de la riposte ?
Dr Tedros Adhanom, Directeur Général de l’OMS, a rendu visite aux équipes postées à Mangina, épicentre de l’épidémie d’Ebola. Dans cette localité, il a notamment visité le Centre de Traitement d’Ebola (CTE) provisoire où les prestataires lui ont expliqué leur travail. Il a également constaté l’avancement des travaux d’installation du centre de traitement d’Ebola qui sera co-géré par le Ministère de la Santé et Médecins Sans Frontières (MSF). Le CTE de Mangina et celui de Béni, co-géré avec Alima, seront fonctionnels avant la fin de la semaine prochaine.
Ensuite, le Directeur Général de l’OMS s’est rendu sur l’un des deux sites de logement sélectionné pour héberger les agents de santé nationaux et internationaux déployés à Mangina dans le cadre de la riposte. Il s’agit d’un couvent que les religieuses ont accepté de mettre à la disposition des autorités sanitaires, qui va héberger jusqu’à 80 personnes.
WHO Director-General @DrTedros, WHOAFRO Regional Director Dr @MoetiTshidi, Deputy Director-General of #Emergency Preparedness and Response @PeteSalama and WHO experts are in #DRC to see the ongoing #Ebola response and discuss areas that need particular support. pic.twitter.com/OKFGiHF0RU
— WHO African Region (@WHOAFRO) 10 août 2018
Il faut signaler que Oly Ilunga, Ministre de la Santé et Tedros Adhanom, Directeur Général de l’OMS, se sont rendus à Béni vendredi 10 août 2018. Ils étaient accompagnés du Dr Matshidiso R. Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, et Peter Salama, Directeur du Programme de gestion des situations d’urgence de l’OMS. Dans cette ville, ils ont assisté au lancement de la vaccination et échangé avec les agents de santé participant à la riposte. Il était également question de visiter le nouveau quartier général de la coordination provinciale de Beni qui se trouve désormais dans la nouvelle base de la MONUSCO.
Cependant, l’Unité Médicale d’Intervention Rapide (UMIR) des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) est arrivée à Beni depuis jeudi 9 août 2018. Objectif ? prendre en charge la sensibilisation et la prévention dans les camps militaires ainsi que d’assurer la sécurité des équipes de surveillance lorsqu’elles font leurs investigations et suivent les contacts dans des zones peu sécurisées.
Judith Asina
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