Elle demande à la Ministre des Droits Humains, de faire une plaidoirie auprès du Président Joseph Kabila et le Premier Ministre Bruno Tshibala, de passer à la fermeture de tous les cachots clandestins non conformes à la loi et la constitution du 18 février 2006 et d’accélérer les procédures judiciaires. Dans un communiqué, la Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) se dit satisfaite de l’initiative prise par Son Excellence Madame la Ministre des Droits Humains pour améliorer les conditions de détention des prisonniers et détenus préventifs de la RD Congo en commençant par la Prison Centrale de Makala.
Selon la FBCP, la prison centrale de Makala comprend à l’heure actuelle 7.400 détenus, 1.028 condamnés civils, 63 militaires condamnés, 162 femmes, 10 condamnés, 242 mineurs alors que cette prison a été construite les belges pour accueillir 1.500 prisonniers. Ce qui prouve que les prisons en RDC sont surpeuplées, les prisonniers et détenus sont vivent dans des conditions infrahumaines entre autres la malnutrition, manque des soins médicaux appropriés, les problèmes sanitaires, sans matelas ni lits. Cela, sans compter la lenteur des procédures judiciaires ce qui provoque parfois les morts quotidiennes.
En effet, elle demande à la Ministre de Droits Humains que sa démarche ne s’arrête pas seulement pour les prisons mais aussi pour les cachots reconnus par la loi. Faire autant pour les gens qui sont détenus dans les cachots clandestins. Il s’agit des lieux où sont détenus en ce moment, le Colonel Jhon Malubuni depuis 5 ans, Ndele Toffla sujet britannique depuis août 2017, David Kinsaka (agent et directeur OCPT depuis 2017), Assani Boniface (Directeur Juridique OCPT depuis 2017), Papa Bobey un kimbanguiste ainsi que deux agents de l’ANR arrêtés il y a plus de 3 mois, Ndeko Honoré Ngoma sujet cabindais depuis 4 ans, Yeho Yembolua sujet américain, Christian Lumu et 8 autres membres de l’UDPS. Au-delà de cela figure les 7 activistes de la démocratie, transférés le 13 septembre, parmi lesquels Arsène Katalo, Miko Booto, Oto Shaminga, Héritier Lusamba Enoch, Muanda Alain, Mwaka et Mwanza.
Pour la FBCP, la Ministre de Droits Humains devrait intervenir auprès de son collègue de la Justice pour que les Hauts Magistrats nommés et affectés dans les provinces dont certains sont bloqués à Kinshasa par manque de billet d’avion et certains sur place sans accommodations ni bureaux ni les salles de travail, soient remis dans leur droit. C’est le cas de Lisala là où les audiences se font sur les toiles, à Gemena où les magistrats sont ni complets et toutes les audiences sont suspendues depuis des mois. Ce que les détenus attendent longtemps pour être jugés. Le cas Nweke Chibuike Michael un sujet nigérian arrêté le 20 mars 2017 et détenu à la prison centrale Angenga qui est malade et sans être jugé par manque des magistrats.
La FBCP signale que ce n’est pas seulement dans la province de l’Equateur que se passe cette situation, mais sur toute l’étendue du territoire de la RDC.
Judith Asina
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