Désignation de Thabo Mbeki comme envoyé spécial en RDC, André Mbata s’en félicite

Cet éminent professeur de droit dont aucun ne conteste ses qualités morales et intellectuelles suivait les évènements depuis des semaines et ne pouvait donc pas attendre de congratuler l’ancien Président Thabo Mbeki pour avoir accepté sa nomination comme envoyé spécial de l’Afrique du Sud pour la RD Congo et la Région des Grands Lacs.

Pour le professeur André Mbata, Thabo Mbeki est le chantre de la « Renaissance africaine ». De ce fait, il est l’une des personnalités mondiales qui aiment le plus le Congo et son peuple.

Dans son célèbre livre « Africa: Time Has Come » (Afrique: le temps est venu), poursuit le juriste, celui qui était fier de dire « I am an African » (Je suis un Africain) affirme qu’ « il ne peut pas y avoir de renaissance africaine sans (la renaissance de) la RDC ».

Déjà, révèle André Mbata, alors que les pays « amis » de la RDC hésitaient encore, l’Afrique du Sud sous sa présidence avait accepté de payer les frais et d’abriter les travaux du Dialogue inter-congolais à Sun City dans les environs de Pretoria en 2002/2003.

Ayant lui-même travaillé sous la formule « 1 + 2 » ( Président Nelson Mandela avec ses deux vice-présidents Frederick de Clerk et Thabo Mbeki), il est en réalité le géniteur de la formule de gouvernement « 1 (président) + 4 (vice-présidents) » sous la transition que la RDC a connue a l’issue de Dialogue inter-congolais de Sun City. Thabo Mbeki est donc martèle André Mbata, un fin connaisseur de la politique congolaise.

A Kinshasa, Thabo Mbeki va retrouver un Joseph Kabila qu’il avait vu a Sun City quand il avait encore 30 ans mais cette fois-ci vieilli et terrasse par 17 ans de « passion du pouvoir pour le pouvoir et l’enrichissement personnel », un Kabila qui rêvait d’une « monarchie présidentielle » et qui vient d’être obligé de renoncer à un 3e mandat présidentiel inconstitutionnel précise ce professeur de droit.

Et de poursuivre, Thabo Mbeki n’est pas un Edem Kodjo que le régime prédateur et corrompu finissant pourra avoir dans sa poche ou impressionner par ses gesticulations habituelles qui lui ont permis de survivre en débauchant plusieurs soit disant opposants et intellectuels « artisans de la politique ou de la science du ventre ».

Contrairement à Joseph Kabila, Thabo Mbeki n’avait fait aucune résistance lorsque son parti lui avait demandé de rendre le tablier alors même qu’il n’avait pas encore terminé son second mandat.

Thabo Mbeki n’avait pas non plus poursuit André Mbata eu besoin de faire nuitamment adopter une loi par un parlement illégitime pour se voir accorder des avantages personnels après son mandat comme Joseph Kabila a qui la Constitution accordait déjà le statut de Sénateur à vie.

D’autre part, Mbeki ne s’était pas permis de violer la Constitution de son pays comme Kabila qui, avant de partir, vient de décider d’instituer un parti État de facto en créant un Front Commun pour le Congo (FCC) dont il s’est proclamé « Autorité Morale » et auquel les membres des gouvernements national et provinciaux et toutes les autorités publiques sont obliges d’adhérer affirment ce professeur des universités.

Au fait, Thabo Mbeki n’a pas été rendu fou par le pouvoir ni par les sirènes et les fanfares militaires comme Joseph Kabila devenu prisonnier des « tambourinaires du pouvoir » qu’il entretenait à coup d’argent ou de nominations fantaisistes.

Comme Sam dans le roman de Chinua Achebe intitule « The Anthills of the Savannah » (Les termitières de la savane), ces flatteurs de tout acabit et de tout bord lui rappelaient chaque matin que le « Raïs »(Roi) était
« éternel », que leur « désir » du Raïs était insatiable et qu’il était né pour régner » et pour « régner pour toujours »!

Son niveau le lui permettait. Thabo Mbeki avait suffisamment de sagesse et d’intelligence pour comprendre ce que Prof Andre Mbata avait dit plutôt au Président burkinabe Blaise Compaore au Palais des Congrès de Ouagadougou : « Il y a une vie après la présidence ».
Et comme tous ceux qui ont « la passion du pouvoir et de l’argent » plus qu’ils n’aiment leur peuple, Compaore n’avait pas compris.

C’est en témoignage de l’idée qu’il y a une vie après la présidence professée par l’universitaire congolais que Thabo Mbeki retrouvera un Joseph Kabila qui paraitra plus vieux ou aussi vieux que lui alors qu’il n’a pas encore 50 ans, Kabila que ses flagorneurs du FCC proclament toute honte bue « Père de la démocratie » et respectueux de la Constitution qu’ils n’avaient cesse de vilipender en lui demandant de briguer un 3e mandat pourtant inconstitutionnel.

Thabo Mbeki fera partie d’une équipe d’envoyés spéciaux (de l’ONU, de l’Union européenne, de la Belgique, des Pays-Bas…) qui maitrisent le dossier congolais et qui ne se laisseront nullement impressionner par Joseph Kabila, ses thuriféraires du FCC ni leurs agents au sein d’une Commission électorale qui n’est indépendante que de nom et prépare un chaos électoral grâce à une machine à voter (tricher) programmée a dessein et commandée en toute illégalité au mepris de toute règle de transparence et grace à un fichier électoral gonflé de près de 10 millions d’électeurs fictifs dont les votes seront automatiquement comptabilisés au profit des candidats du FCC.

André Mbata n’a pas manqué de féliciter le Président Cyril Ramaphosa pour la nomination de Thabo Mbeki qui est aussi le Recteur (Chancellor) de l’université d’Afrique du Sud.

Prof Mbata qui enseigne également à l’Institut de Leadership créé par l’ancien président sud-africain lui a promis que l’IDGPA (Institut pour la démocratie, la gouvernance, la paix et le développement en Afrique) dont il est le directeur exécutif et qui jouit aussi d’ une reconnaissance légale en Afrique du Sud mettra a la disposition de Thabo Mbeki toute la documentation et toute l’expertise dont il dispose pour lui permettre de réussir sa mission en RDC et dans cette Afrique des Grands Lacs que Conrad avait à tort ou à raison qualifié « d’Empire des Ténèbres ».

Joël imbole