Des graves révélations sur les dérapages des OPJ congolais

Les arrestations et détentions dans les cachots et prisons de la RDC se caractérisent par des manquements fréquents aux règles nationales et internationales en la matière.

Ces nombreuses entorses à la légalité sont liées aux graves dysfonctionnements de la police et de l’appareil judiciaire. C’est ce que révèle une enquête menée, récemment par la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), dans les milieux carcéraux. En effet, ce rapport dresse un état des lieux du respect de la légalité en matière d’arrestation et de détention.

 Il se dégage clairement de toutes les visites, inspections, enquêtes accomplies par la Division de la CNDH que les droits des personnes arrêtées ne sont pas respectés.

« Nous avons remarqué des pratiques inacceptables. Il s’agit par exemple de l’exigence des sommes d’argents aux familles pour non seulement visiter les leurs, mais aussi leur apporter la nourriture. On note également des frais exigés pour être logé dans des conditions relativement bonnes, le dépassement de délai de 48h de garde à vue, les arrestations pour les dettes, maquillées en abus de confiance, les détentions pour les faits purement civils sous prétexte de raison d’enquête. Il existe également d’autres qualifications d’infractions sans loi, telles que la circulation illicite, le vagabondage non autorisé, couple nocturne ou infraction intitulée tout simplement Kuluna. Certaines personnes en privations de liberté rencontrées nous ont informées qu’elles sont mêmes tomber malade au cachot à cause des mauvaises conditions. D’autres en sont mort et beaucoup torturés » a révélé le président de la CNDH, Mwamba Mushikonke.

Pour mettre un terme à cette situation, cette commission sensibilise depuis l’avant midi de lundi 7 novembre 2016 à Kinshasa, les officiers de la police judiciaire, dont l’enquête cible en premier. L’objectif de cette activité est d’inciter ces agents de l’appareil étatique au respect des droits non aliénables des prisonniers.

KN