Cet expert en télécommunication scrute la question de la mise en œuvre du plan national du numérique, à la suite du forum tenu à Kinshasa, capitale de la RDC, dont les rideaux sont tombés jeudi 5 septembre 2019. Deo Vuadi considère cette taxe comme une volonté de la part des décideurs de nuire à la population puisque, dit-il c’est une imposition qui s’applique sur les produits nuisibles à la santé tels que le tabac ; en vue de réduire leurs consommations.
Deo Vuadi, démontre que l’application du Plan national du numérique proposé par la présidence sera impossible avec la taxation actuelle. Tout en louant l’initiative du chef de l’Etat qu’il considère de considère de géniale, elle reste temps insuffisante. ‘’ L’idée elle est géniale et nous l’applaudissons. C’est une belle initiative du Président de la République parce que le besoin de la numérisation du pays est réel. Mais à cela, il faudra voir de façon objective le blocage qu’il y a aujourd’hui pour permettre à ce que l’internet soit facilement accessible à toutes les bourses Congolaises’’, cogite-t-il. Et d’ajouter : ‘’il y a tellement de taxes qu’à ce stade, il est difficile de dire que tout ce qui pourrait ressortir de cet atelier sera applicable’’. Il propose à ce stade, de briser d’abord les barrières pour se permettre de dire que le pays possède un Plan national du numérique à exécuter.
L’Internet étant l’un des facteurs favorisant la croissance économique et sociale d’un pays, Deo Vuadi signale que la taxe d’accises de 10%, au-delà des 30% d’impôts sur le bénéfice et 16% de TVA, appliquée sur le numérique serait un mobile de blocage solide pour le lancement de la RDC. Malgré la bonne volonté du Président Félix Tshisekedi, il considère ladite taxe comme un excès de zèle ou simplement une volonté de la part des décideurs de nuire à la population. Cela, entendu qu’elle ne peut être appliquée que sur les produits nuisibles à la santé, tels que le tabac pour bloquer leurs consommations.
Pour booster l’écosystème numérique, il suggère à la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) de surseoir l’exécution de cette taxe. Après, cette direction devra repartir au parlement pour demander la suppression ou la revisitation du code des accises n°18/002 du 13 mars 2019 afin que l’Internet ne soit plus être classé parmi les produits nuisibles à la santé.
Pour réussir la numérisation du pays, il faudra réellement se pencher sur la question de cette taxe. Surtout qu’en RDC, l’accès à Internet est un luxe pour plusieurs, car seule 8% de la population est connecté sur la 3G et 6% sur la 4G.
‘’La décision n’est pas bonne’’, dit-il, se gardant de critiquer la DGDA d’avoir manœuvré pour que cette loi passe. Il rappelle qu’2018, l’Association Mondiale des Sociétés de Télécommunications (GSMA) avait mené une étude et prouvé que si cette taxe est retiré, il y aura une explosion de l’utilisation de l’Internet. Ce qui va accélérer le rythme du numérique dans un pays où la connectivité reste l’une de plus faibles au monde.
Il faut noter que sous l’initiative du chef de l’État, il a été convoqué l’atelier de validation du Plan national du numérique du 3 au 5 septembre 2019 à Kinshasa. Les objectifs visés consistent notamment à moderniser l’administration et mutualiser les ressources et les infrastructures afin de réaliser des gains significatifs en termes d’efficacité et d’efficience. Sa vision est de faire du numérique congolais un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social.
Judith Asina
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire