Le président de la Commission électorale permanente (CEP) de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Jacquemin Shabani a remis en cause la formation politique et idéologique de beaucoup de députés provinciaux de son parti. Ce, suite à la débâcle de son parti aux récentes élections sénatoriales. C’était à l’occasion du colloque organisé par l’Association des Jeunes Professionnels (AJPRO) en partenariat avec la Cellule de l’UDPS Limete résidentiel, le samedi 23 mars dernier.
La grande salle de l’Immeuble M2 située sur l’avenue Révolution numéro 816 dans la commune de Limete était remplie comme un oeuf. Une pléthore de combattants du parti et certains invités ont rehaussé de leur présence la manifestation.
Lors de son exposé, le président de la CEP de l’UDPS a circoncit le cadre de cette réunion très capitale. Il tombe à point nommé avec les élections sénatoriales du 15 mars qui a vu le parti de la 11ème rue prendre l’eau mais aussi pour le compte des activités électorales du parti et les besoins en formation de nouveaux adhérents.
La corruption, l’indiscipline, ont été fustigé tout au long de cette conférence haut de gamme.
« Pendant que nous voulons nous lancer dans la campagne électorale, nous sommes confrontés à une réalité que nous appelons dans notre parti, les antivaleurs. Nous n’avons pas mobilisé des milliers de dollars pour les sénatoriales, nous avons refusé d’agir de la sorte car nous sommes le parti politique du président de la République. Nous avons battu campagne pour notre président pour un État de droit, mettre fin à la corruption, nous ne voudrions pas tomber dans ce piège » a-t-il lâché.
Le numéro un de la Centrale électorale du parti au pouvoir, n’a pas ménagé leurs 12 députés provinciaux de Kinshasa et d’autres provinces du pays.
Car ces grands électeurs n’ont pas pu faire élire leurs candidats sénateurs en dépit de la possibilité qui s’est présentée.
Il est monté au créneau pour dire que c’est la Commission des Disciplines qui s’occupera de ce problème qui a fait couler beaucoup d’encres et de salives.
« La débâcle du scrutin sénatorial c’est une question de formation politique et idéologique de beaucoup de candidats et membres. Telle en est la véritable problématique« , a-t-il insisté.
Prenant la parole, le Directeur des Études de l’École du parti, Jean-Pierre Kalombo est intervenu sur la formation de nouveaux adhérents.
Il a évoqué les 4 facteurs qui militent pour qu’une personne intègre un parti politique. Il s’agit des statuts du parti, l’idéologie, la discipline et l’individu.
LA SOCIALE DÉMOCRATIE ET LE TSHISEKEDISME
Il a martelé que l’adhésion des membres au sein entant que parti des masses est libre ainsi que sa sortie.
D’où la formation, l’idéologie au sein des cellules, des sections et fédérations s’avèrent capitale.
« Au Congo, quand vous dénoncez le mal, vous êtes mal vu, on vous qualifie de tout. Ces antivaleurs sont ancrées, c’est le reflet de l’image de notre société et ainsi le pays est tiré vers le bas « , a souligné le Directeur des Études du parti.
Il a mis en exergue l’idéologie à 2 têtes de l’UDPS : la Sociale démocratie et le tshisekedisme qui comporte 8 valeurs. Le premier cité contient: l’égalité, la liberté, la solidarité et l’humanisme. Le second comporte l’amour du Congo, le pardon, la tolérance et la justice distributive.
« Nous devons nous organiser et tirer les leçons de cet échec. Nous n’allons pas laisser impuni tout ce qui s’est passé, au moment opportun les sanctions vont tomber pour ceux qui se sont aventurés à ce comportement qui fait la honte du parti. Mais ce sont aussi des douleurs d’enfantement. Le parti va résister et ne disparaîtra pas, c’est un accident de parcours« , a-t-il conclu.
Gloire BATOMENE
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