RDC, des élections pour sortir de la crise? Tel est le thème exploité par la Dynamique des Politologues (Dypol) depuis lundi 3 septembre à Kinshasa. Pendant trois jours, donc jusqu’au mercredi 5 septembre, un cadre est offert aux acteurs politique de la majorité au pouvoir et de l’opposition, ainsi que des scientifiques et la société civile, pour stimuler un renouvellement de la réflexion sur les voies de sortie apaisée du processus électoral actuel. « Du choc des idées jailli la lumière », dit-on.
Pour Christian Ndombo Moleka, Coordonnateur de la Dypol qui a lancé ces assises, il est nécessaire, à trois mois des élections, de s’arrêter pour évaluer si le processus tel qu’il est lancé, aidera également à sortir de la crise. Cela, entendu que les élections pour les élections ne valent pas. Mais elles doivent plutôt aider à sortir définitivement de ces questions et aborder des sujets liés au développement et gouvernance qui intéressent les congolais. « Il faudrait qu’à un moment donné cette spirale s’arrête. Pour nous, il faut réfléchir entant qu’intellectuels en ouvrant un cadre aux acteurs politiques et la société civile, pour que nous puissions, à la lumière des échanges et recommandations, jeter les voies aux argumentations pour que le processus électoral puisse s’améliorer », cogite-t-il.
A l’en croire, tenir ces travaux à trois mois des élections n’est pas tard, puisque la Dypol a pris le temps d’écouter tout le monde et faire la synthèse. La particularité de ce forum consiste au fait qu’il reçoit les acteurs politiques, scientifiques et la société civile.
Et les recommandations qui scelleront cette rencontre serviront d’éclairer l’opinion sur le processus et soutenir un plaidoyer auprès de tous les acteurs intéressés pour que les élections aboutissent de manière apaisées. Car l’interrogation qui est à la base de cette activité est à la fois une inquiétude et une volonté d’en sortir. « On ne peut pas seulement se limiter à l’inquiétude, il faut s’interroger pour sortir de l’inquiétude et aboutir à l’action », martèle-t-il. Au sujet des invités, il indique que la Dypol a adressé des correspondances à tous les cadres, mais certains n’ont pas eu l’amabilité de répondre.
Il faut signaler que les travaux se font en conférence public car il n’y aura pas d’atelier à la fin. La Dypol a préféré avoir le débat en plénière et ramasser de manière synthétique toutes les grandes idées en plénière sur base d’interaction entre conférenciers et public. Ensuite toutes les recommandations seront coulées en actes qui seront présentés à la fin.
Quid de la Dypol ?
C’est un cadre de réflexion et solidarité qui unit tous ceux qui ont soit fait les sciences politiques et aiment ces sciences, c’est-à-dire, des professionnels et acteurs intéressés à la réflexion. La Dypol est ainsi ouverte à tout le monde parce qu’ayant pour mission, de promouvoir la réflexion, les idées politiques, qu’elle souhaite diffuser, afin d’aider à la population d’être mieux éclairée en RDC. Pour y adhérer, il faut lire les statuts et acquérir sa carte de membres.
Judith Asina
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