Accusé de mégestion et détournement des différentes primes de ses agents, le Directeur Général de l’Observatoire Volcanologique de Goma (OVG), Adalbert Muhindo tente de se disculper et se faire passer d’un saint innocent.
Intervenant dans une interview de nos confrères de la RTNC antenne de Goma le mardi 03 janvier 2022 et exploitée par la rédaction de Matininfos.net, le numéro 1 de l’OVG a reconnu avoir bel et bien été présent dans les locaux de l’OVG à Goma la nuit du 31 décembre au 1er janvier 2023 pour récupérer son secrétaire particulier qui y était depuis la journée.
Il soutient sa présence nocturne à son bureau par l’hypothèse selon laquelle à l’OVG on travaille jour et nuit pour produire le bulletin Volcanologique à distribuer chaque matin.
» Vous devez comprendre qu’à l’OVG on travaille jour et nuit. Ceux qui ont toujours reçu le bulletin, il y a des fois même que j’envoie le bulletin à 1h du matin à partir de mon bureau. Si on termine la réunion à 18h, moi je dois rester en train de faire le bulletin, c’est de mon obligation parce que je dois toujours sortir le bulletin toujours le lundi. Ce que travailler hors les heures de service je le fais et ce n’est pas seulement moi, même lorsqu’on a des activités intenses, vous verrez dans le laboratoire des chercheurs qui travaillent toujours », a-t-il déclaré Adalbert Muhindo, avant de préciser que le Volcan ne connaît pas le jour ni la nuit.
Contactés à ce sujet, les chercheurs de l’OVG nient cette affirmation de leur boss en précisant que la rédaction des bulletins hebdomadaires s’élaborent en début de semaine.
» Nous élaborons le bulletin hebdomadaire le lundi après la mise au point des données recueillies en semaine et présentées en conseil scientifique chaque lundi à partir de 10h, heure locale », a déclaré un agent de l’OVG se confiant à Matininfos.net sous anonymat.
A la question des sacs d’argent qu’il aurait été surpris en train de mettre dans son véhicule cette nuit-là, Adalbert Muhindo a confirmé qu’il est venu à cette heure à l’OVG car il y avait une réunion prévue avec une équipe en mission venue de Kinshasa vers 20 h.
» Pour sortir de l’OVG, je pouvais pas attendre la nuit, je pouvais sortir même la journée. J’étais venu à ce moment-là parce qu’il y avait une mission venue de Kinshasa et on devait faire une réunion jusque 20h. A 20h je devais quitter l’hôtel et récupérer mon secrétaire pour aller à la maison. Une fois à l’extérieur, l’agent avait quitté le bureau pour me rejoindre mais le policier a dit non qu’il n’est pas venu avec moi. L’autre policier et la sentinelle et mon chauffeur lui ont dit qu’il était dans le bureau du chef et c’est lui que nous sommes venus prendre. Il nous a laissé partir sans pouvoir penser que cela poserait un problème », a-t-il poursuivi.
Une version rejetée catégoriquement par la même sentinelle et des policiers commis à la garde cette nuit et qui ont été, d’ailleurs, remerciés par le DG après avoir fait des témoignages et révélations.
Par ailleurs, le DG de l’OVG a souligné qu’il y a pas de cas de détournement au sein de son institution » parce que chacun à touché son 25% tel qu’a été donné par le Ministère de la recherche scientifique et chacun a reçu sa prime mensuelle et le bonus de 25% ».
Il sied de préciser que le DG de l’OVG a justifié ces 25% comme un BONUS qu’il n’a offert à ses agents.
Entre-temps, des sources proches de l’OVG renseignent que depuis que les agents ont adressé une lettre d’indignation et de réclamation de leur prime au DG Adalbert Muhindo, des réunions sont tenues chaque jour pour tenter d’intimider les uns et les autres afin de faire taire ce dossier alléchant.
Même certains chefs de départements seraient menacés de dénicher les responsables de ces revendications au sein de leurs bureaux pour plaire au chef afin qu’ils soient muselés, notent des sources concordantes.
Ces dernières indiquent également que plusieurs agents ont été la cible du comité de gestion de l’OVG par le biais du Chef du Personnel qui tenterait d’intimider ses agents au motif qu’ils ne devraient pas signer des correspondances du genre à dénoncer les actes et faits des chefs.
Alors que le volcan Nyamulagira demeure en intense activité ce dernier temps, plus d’un citoyen conglais estime qu’il est temps pour les autorités compétentes de mettre fin à ce désordre qui ne dit pas son nom au sein de l’observatoire Volcanologique de Goma pour prévenir le pire qui coûterait encore des vies à une myriade de gomatraciens.
Dossier à suivre!
Jules Ninda
Avez-vous aimé l'article? Partagez et Laissez votre commentaire