Le 17 juillet de chaque année reste mémorable pour la cour pénale internationale. C’est une date anniversaire pour la CPI. Et le 17 juillet de cette année 2018 est plus importante car il y a vingt ans jour pour jour, le Statut de Rome qui est le traité fondateur de la CPI a été adopté. Un anniversaire qui n’échappe pas aux critiques surtout des pays africains pour qui la CPI une justice de Blancs pour les Noirs. D’ailleurs, le Burundi n’est plus officiellement membre de la CPI.
Négocié pendant près de trois ans, le traité a été adopté au terme d’une session tumultueuse à Rome le 17 juillet 1998.
La Cour Pénale Internationale est donc le premier tribunal international permanent chargé de traduire en justice les individus responsables de crimes internationaux graves, y compris les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide.
En 20 ans, la CPI a instruit 26 affaires, la plupart encore en phase de procès, a délivré 32 mandats d’arrêt, dont 15 ont été exécutés et fait six prisonniers tous en détention.
Thomas Lubanga, chef de milice en Ituri ( dans l’Est de la RDC) qui a écopé de 14 ans de prison en 2012 pour avoir enrôler des enfants comme soldats est le premier accusé de la CPI à être condamné.
Un bilan mitigé pour les pays africains qui estime que la CPI est une cour pour l’Afrique. Parce que l’ensemble des accusés poursuivis sont des africains. Un caractère sélectif qui porte atteinte à son universalité.
L’autre critique contre la CPI ce sont des procédures qui prennent beaucoup de temps. Le cas le plus illustratif, c’est l’affaire Jean Pierre Bemba Gombo. Il a fallu dix ans de procédure pour aboutir à un acquittement.
PB
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