Depuis des temps immémoriaux, les Coréens avaient observé des astres à l’aide de leurs propres instruments d’observation pour se faire une idée exacte des saisons et subdivisions saisonnières. Sur cette base, ils cultivaient la terre et approfondissaient leur sphère de connaissances scientifiques sur l’univers et la nature.
Un dolmen portant gravées des constellations datant de l’époque de la Corée antique (début 30ème siècle avant JC – 108 avant JC), une carte ancienne du ciel gravée sur pierre du Co-guryo (277 avant JC – 668 après JC), l’Observatoire Chomsong-dae de Kyongju, construction ancienne réalisée sous le Silla (milieu de la 1ère moitié du 1er siècle après JC – 935) et autres vestiges dénotent bien le niveau de développement culturel de l’époque et portent à croire que l’observation astronomique s’effectuait de façon scientifique à l’aide de divers instruments d’observation.
Parmi les objets astronomiques créés par les ancêtres coréens figure aussi Honchon–ui, instrument d’observation astronomique, avec lequel, ils mesuraient des valeurs astronomiques comme la position des corps célestes.
L’appareil fut constitué de couronnes graduées et d’un guidon placé au centre de celles-ci.
Ce guidon ressemblait à un viseur dépourvu de lunette d’aujourd’hui.
En général, si l’on utilisait Honchon–ui pour l’observation astronomique, on visait d’abord des astres par le guidon, puis lisait des graduations de couronnes se trouvant dans la même ligne de mire.
La Chronique de la Dynastie Choson (1392-1910) fait mention de l’appareil astronomique comme Honchon–ui.
D’après ce livre, on fabriqua en 1432 Mokkan-ui en bois, une sorte de cet appareil-là, on mesurait l’altitude au Nord de la Capitale. La valeur de mesure fut exceptionnellement exacte à cette époque-là.
Fort de ces succès, on créa en 1433 Kan-ui en cuivre, puis en 1434 Sokan-ui, petit appareil plus commode à manier que le premier.
Par la suite, l’appareil astronomique fut renouvelé à plusieurs reprises.
Au 19ème siècle, il fut plus perfectionné dans sa structure et connut nombre de progrès dans le calcul mathématique sur les résultats astronomiques.
L’astronaute NAM Pyong Chol (1817-1863), procéda à l’enquête sur des documents du Pays et de l’étranger et à une analyse profonde sur les avantages et inconvénients des instruments d’observation astronomique précédents, et sur cette base, finit par concevoir un nouveau modèle de Honchon–ui.
A la différence de ses antécédents, son modèle fut muni de Jaeguk-kwon, nouvelle couronne susceptible de changer le pole, à l’aide de ce dispositif, on put convertir le pole équatorial en celui écliptique, et vice versa, ce qui permit d’effectuer une observation astronomique variée.
D’après son livre Uikijip-sol, note d’explications astronomiques, avec cet appareil, on put mesurer 19 valeurs astronomiques telles que l’altitude du pole nord et 24 subdivisions saisonnières.
De son côté, le mathématicien RI Sang Hyok (1810-?), en disant que la méthode de calcul d’un mathématicien occidental publiée dans un livre étranger n’était pas correcte, écrivit en détail dans son recueil de thèses mathématiques Sansulgwan-kyon ses méthodes pouvant calculer plus facilement des résultats d’observation astronomique.
C’est ainsi que les Coréens avaient construit et développé depuis belle lurette d’excellents instruments d’observation astronomique comme Honchon–ui, contribuant à enrichir les trésors de la science et de la culture de l’Humanité.
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