Conseil de sécurité de l’ONU: Corneille Nangaa alerte sur une parodie d’élections, l’éclatement du Congo et l’embrasement de la région des Grands lacs

Le président de l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple ( ADCP), Corneille Nangaa, dans une lettre ouverte au Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies ( Onu), le lundi 18 septembre dernier, a alerté sur une parodie d’élections en cette année 2023, un sérieux risque d’éclatement du Congo ainsi que l’embrasement sur le plan sécuritaire de la Région des Grands lacs. Il charge l’actuel Chef d’État, Félix-Antoine Tshisekedi d’être le protagoniste de cette situation qui risque d’enfoncer davantage, ce pays-continent dans le gouffre.

Saisir la balle au bond pour tirer la sonnette d’alarme. C’est ce qui a été fait. En véritable stratège, l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante ( Ceni), a adressé sa lettre qui tombe à pic, en pleine 78è session de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York pour adresser sa lettre.

 » Les Congolais n’accepteront pas un simulacre d’élections qui viendrait perpétuer leurs souffrances » peut-on lire dans ce document intitulé : « Pour un sauvetage immédiat du processus démocratique et sécuritaire en RDC« .

LE CARNAGE DE GOMA ET UN PROCESSUS ÉLECTORAL VICIÉ, TRIBAL, CORROMPU

Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi au pouvoir depuis 2019 est pointé du doigt par Corneille Nangaa. Pour ce dernier, c’est lui est qui est la racine de maux de la situation actuelle au pays.

Il s’agit notamment du carnage de Goma, fin août ou une cinquantaine de membres de la secte Wazalendo ont été tués par les Forces de l’ordre, l’insécurité grandissante dans l’est du pays, un processus électoral vicié, tribal et corrompu.

À cela s’ajoute la violation des libertés fondamentales des citoyens, le coup d’État constitutionnel. Comme si cela ne suffisait pas, l’instauration d’une « dictature autocentrée ».

LA CHASSE AUX SORCIÈRES AU SEIN DE L’ OPPOSITION

À en croire le président honoraire de la Centrale électorale, Fatshi se lance dans la chasse aux opposants politiques et de toute personne qui ne partage pas son idéologie. Il est dans le pillage des ressources nationales par un petit groupe d’individus.

Dans le même ordre d’idée, le numéro un de l’ADCP met sur le dos de Félix-Antoine Tshisekedi, les arrestations de Jean-Marc Kabund, de Salomon Idi Kalonda, de Mike Mukebay, Barnabé Milinganyo, et du Dr. Oly Ilunga, des journalistes Stanis Bujakera, Papy Okito.

LA MONUSCO A SA RAISON D’ÊTRE JUSQU’ICI

Les affaires de kidnapping à Kinshasa, les trafics d’organes ont été également évoqués par Corneille Nangaa, une insécurité grandissante pour semer la terreur dans le chef des Kinois.

Pour Corneille Nangaa, la Mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation du Congo ( Monusco) reste au stade actuel la seule force qui a sa raison d’être sur le territoire congolais étant donnée qu’elle garantit la neutralité internationale à la taille de la crise congolaise.

« De toute évidence, au regard de ce cocktail et en dehors des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), la Mission onusienne reste la seule force qui présente le plus de garantie de neutralité internationale indiquée à la dimension actuelle de la crise, sans aucune ambition territoriale ni d’exploitation illégale des ressources naturelles du pays et autre agenda particulier.Elle devrait plutôt être renforcée en mandat, en effectifs et en ressources financières. Une nouvelle
configuration adaptée à l’accompagnement vers la stabilité à travers la pacification du territoire et l’organisation régulière, consensuelle et crédible des élections générales. L’inconfortabilité politique, sécuritaire et électorale du régime étant la principale raison de son animosité vis-à-vis de la Monusco, il est inopportun de presser un désengagement irresponsable et brusqué de la mission onusienne« , a-t-il souligné.

Nesta Batomene