Dans son homélie de nativité, l’archevêque de Kinshasa a exhorté les chrétiens catholiques à rechercher ardemment la paix. Pour le cardinal Laurent Monsengwo, la fête de Noël apparaît plus que jamais comme la fête de la paix. Et qui dit paix, dit justice, vérité , amour.
Évoquant la grandeur de Dieu qui s’est fait petit pour rejoindre l’être humain dans sa petitesse, l’archevêque de Kinshasa précise que le Christ s’est fait petit sans perdre sa grandeur car ce qu’il avait, il l’a gardé, ce qu’il était ( Dieu), il l’est. Ce qu’il est devenu, Il ‘a partagé avec nous sauf dans le péché.
Face au manque de paix que l’on observe depuis le temps immémoriaux en Rdc, pour le cardinal Laurent Monsengwo, les chrétiens congolais ont aujourd’hui la lourde responsabilité devant Dieu et devant l’histoire d’assurer la paix partout où ils peuvent se retrouver; de dénoncer et de rejeter tout projet contraire à la réalisation de la volonté de Dieu; d’assurer la paix à tous.
Quant aux acteurs politiques, l’archevêque de Kinshasa les interpelle en ce terme:
« la grandeur de l’homme se situe non dans les astuces politiques pour la conquête du pouvoir, mais dans la mesure où cette sagesse politique est mise au service du peuple pour accomplir le projet de Dieu pour un peuple et un pays c’est-à-dire, dans la mesure où l’habilité politique est mise au servir du rassemblement d’une nation».
La grandeur de la personne ne provient donc pas de ses exploits, ou bien de sa malice ou de son habileté politique, bien au contraire. Mais du projet de Dieu. La preuve, c’est ce que nous donne le récit de Noël. L’Edit de César Auguste demandant le recensement de la population, est une « décision politique ».
Voilà Joseph et Marie qui partent à Bethlehem, du fait qu’ils étaient de la famille de David. Marie accouche là, parce qu’il n’y avait pas de place à la salle commune. Tel est le plan de Dieu qui supplante « le politique ». Celui-ci passe à l’arrière plan, sinon disparaît. Et le projet de Dieu fait son chemin : projet d’amour, d’exaltation des pauvres, projet de paix, projet de fidélité et d’accomplissement des promesses faites aux pères dans l’alliance.
Joël imbole
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