Le manager-sélectionneur de la RDC, le français Sébastien Desabre est appelé à colmater les brèches, être tranchant, en faisant un très bon casting des joueurs à mettre sur le terrain, en mettant un système de jeu qui convient pour que sa deuxième participation au plus grand événement sportif sur le continent noir ne laisse pas un goût d’inachevé. Ce, après sa première Coupe d’ Afrique des nations (Can) du moins réussie en Égypte 2019 avec les Crânes de l’Ouganda et surtout au sortir de deux matches amicaux mi-figue, mi-raisin lors du stage de 10 jours aux Émirats arabes unis respectivement contre l’ Angola (0-0) et le Burkina-Faso (2-1).
Une arme blanche non seulement à brandir devant tous ses adversaires mais aussi et surtout à rendre plus aiguë pour ne pas faire du Pierre de Coubertin, le rénovateur des Jeux olympiques à savoir : » L’ essentiel est de participer ».
Et même si cette présence à la Can ivoirienne est un bonus d’autant plus que dans le contrat de Desabre, il était question de la Can Maroc 2025 et la Coupe du monde États-Unis d’Amérique, Canada et Mexique 2026.
Le sélectionneur français n’est pas novice au festival de Can. Il a une idée claire et nette sur ce que représente cette compétition continentale. D’autant plus que l’apprentissage était effectif il y a cinq ans avec l’Ouganda au pays des Pharaons, avec une élimination respectable face au futur vice-champion du tournoi, le Sénégal de Sadio Mané.
Les Congolais se souviennent de la défaite face aux voisins ougandais, 2-0 lors de la phase de groupes. Un faux pas qui a eu du mal à passer dans l’opinion de ce pays-continent.
Après avoir renversé la vapeur lors des éliminatoires de la Can Côte d’Ivoire 2023, où la RDC a commencé de la pire des manières soit deux revers de suite face au Gabon de Guelor Kanga, au stade des Martyrs de la Pentecôte, 0-1 et à l’extérieur contre le Soudan, 2-1, Sébastien Desabre, a été l’homme providentiel pour coller les morceaux voire remonter la pente.
4 points contre la Mauritanie en deux sorties soit 3-1 à Lubumbashi et 1-1 à Nouakchott ; une revanche contre le Gabon, 0-2 à Franceville et une victoire, 2-0 pour finir en beauté contre le Soudan dans l’ex-Kamanyola rempli comme un oeuf, enfreignant même les règles sur le jauge imposé par la Confédération africaine de football ( Caf).
Au finish, une première place dans le groupe D avec 12 points sur fond d’un match remporté par forfait contre la Mauritanie, » La fin justifie les moyens »dit-on.
SOUS LES PROJECTEURS DES AMOUREUX DU FOOTBALL ET DES NIOSOLOGUES
Le patron du staff technique aura fort à faire aussi dans ce pays des amoureux du football où il y a une ribambelle de spécialistes du ballon rond au sens propre et figuré mieux de » niosologues » comprenez ceux qui sont réputés tout savoir et dans tout le domaine.
C’est le cas dans les Fédérations congolaises de discussion ( Fecodi) au niveau de différents quartiers, terrains de football, buvettes sans oublier les réseaux sociaux où les excuses, justifications ont du mal à passer comme le couteau dans du beurre. Des remises en question de certains classements, l’alignement de tels joueurs à la place de l’autre, le fond de jeu, scruter les résultats finaux.
L’ idéal pour » Tatu » Desabre dans le pays de Félix-Antoine Tshisekedi est de trouver la recette idoine pour d’abord passer le premier tour, puis l’étape des 8ès de finale.
Jouer les quarts de finale sera de bon augure pour lui dans cette grand’messe continentale où la RDC ne figure pas parmi les favoris à l’image du tenant du titre, le Sénégal, l’ Égypte ( vice-champion et recordman des trophées soit 7), le Maroc, demi-finaliste du Mondial qatari, la Côte d’Ivoire, pays hôte.
BATTRE LA ZAMBIE POUR BIEN DÉMARRER
La RDC, double vainqueur en 1968 et 1974 participe pour la 20è fois à la Can. Le pays des léopards est logé dans le groupe F avec la Zambie, le Maroc et la Tanzanie.
Le premier match des Congolais aura lieu le mercredi 17 janvier à 21h de Kinshasa contre les Chipolopolos de la Zambie, vainqueur de la compétition en 2012.
Le mieux c’est de commencer par une victoire sinon éviter une défaite d’entrée car lors de la deuxième journée, le redoutable Maroc va se dresser sur le chemin.
La dernière fois que le Congo était présente à la Can remonte en 2019 où elle a été débarquée par Madagascar lors des 8ès de finale aux tirs au but (4-2) après 2-2 en temps réglementaire et aux prolongations.
« Un Desabre averti, aiguise son sabre ».
Nesta Batomene
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