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Butembo/Nord-Kivu : Agression contre l’équipe de riposte à l’enterrement d’une dame morte d’Ebola

Ce mardi 2 octobre, la ville de Butembo, à environs 300Km au Nord de Goma, a enregistré un cinquième cas de décès par la maladie à virus d’Ebola. Après des préparatifs pour son enterrement digne et sécurisé, l’équipe de la riposte a rencontré une opposition farouche au cimetière de Ngese que la famille de la défunte a choisi pour l’inhumation. Des comportements susceptibles de multiplier des cas de contamination et de propagation de la maladie.

une victime d'agression des jeunes en colère - EBOLA-Mardi 2 octobre, il est 14h30 à Butembo. Le cortège funèbre des membres de l’EDS (Enterrement digne et sécurisé) de la riposte contre Ebola arrive au cimetière de « Ngese » situé dans la partie est de la ville. Cette équipe vient enterrer une dame morte au CTE (Centre de traitement d’Ebola). Pendant que les éléments de la Croix-Rouge qui s’occupent de l’enterrement des victimes d’Ebola voulaient procéder à l’inhumation, un groupe des jeunes avec des pierres et sticks des bois s’interpose.

Ces jeunes en colère ont voulu même ravir le corps de la défunte prétextant qu’elle n’est pas morte d’Ebola et que le cercueil était vide, témoigne un habitant de Ngese qui a assisté à la scène. « Quand l’équipe a voulu enterrer le corps de la dame morte d’Ebola de commun accord avec la famille, au cimetière il y avait un groupe des gens qui y attendaient l’équipe de la riposte contre Ebola chargée de l’enterrement. Ce gang a ravi le corps des mains de l’équipe en menaçant de brûler vif deux membres de la Croix-Rouge pendant que d’autres étaient en train de manipuler le corps de la défunte », témoigne-t-il.

Le chauffeur du véhicule qui transportait le corps a su s’échapper et ramener le corps au Centre de Traitement d’Ebola, CTE, a poursuivi notre interlocuteur. D’autres jeunes prétextaient que le cercueil utilisé est trop petit par rapport à la taille et la masse de la défunte. Conséquence, le corps n’a pas été enterré ce mardi. Il a passé la nuit au CTE.

« Attaquer la maladie et non les agents »

Les deux membres de la Croix-Rouge se sont sauvés des mains de leurs agresseurs et se sont réfugiés dans un centre de santé érigé à quelques mètres de ce cimetière. Mais de jeunes encore se sont aussi attaqués à cette structure sanitaire. Des sources policières indiquent que ces altercations se sont soldées par deux travailleurs de la Croix-Rouge de la RDC blessés, un véhicule des humanitaires et le centre de santé saccagés.

Le matin de ce mercredi 3 octobre, une délégation des membres de la famille et des proches de la dame morte arrive au CTE. Avec l’équipe de la riposte, un compromis est trouvé pour que la dame soit enterrée en toute dignité. « C’est fléau de cette épidémie à virus d’Ebola qu’on doit combattre et non s’attaquer aux humanitaires et autres volontaires qui aident à lutter contre cette maladie », conseille Edgard Katembo Mateso, président de la société civile. Des éléments de l’ordre ont été déployés sur le lieu pour disperser ces jeunes.

Umbo Salama, depuis Butembo  

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