Pendant que le Covid-19 semblait changer tous les agendas du monde entier, la République du Burundi ne recule pas devant la menace pandémique. La compagne présidentielle a débuté le 27 avril dernier malgré les 15 cas confirmés du Covid-19 dans ce pays de la sous région des Grands lacs.
Les partisans du parti au pouvoir, le CNDD-FDD (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie) activent successivement leurs stratégies de campagne pendant lors des rassemblements dans les villes de Bujumbura et Muramvya, en attendant le 20 mai, date fatidique retenue pour les élections.
»Considérant que la distanciation sociale ne sera pas possible dans la pratique, nous avons décidé d’utiliser le thermos flash pour mesurer la température à l’entrée des stades ou des lieux de rassemblement”, indique le Dr. Thaddé Ndikumana, ministre de la Santé.
Malgré un décès officiel des suites du nouveau coronavirus, le mode de vie des Burundais n’a pas changé.
À titre d’exemple, les championnats de première et de deuxième division de football se déroulent normalement dans le pays.
»Si vous empêchez les gens de jouir de leur liberté, de leur vie sociale, de leur vie politique, de leur vie économique, ces gens souffriront plus que vous ne l’aviez prévu. Ce ne sera pas à cause de COVID-19, mais plutôt parce qu’ils souffriront d‘être confinés…”, explique Willy Nyamitwe, conseiller principal du président Pierre Nkurunziza.
M. Nkurunziza a promis de se retirer après 15 années au pouvoir. Le parti au pouvoir a choisi le général Evariste Ndayishimiye comme candidat pour succéder au chef de l’Etat sortant.
Jules Ninda
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