A la suite des évènements qui se sont déroulés il y a quelques jours à la primature entre le gendre du Premier Ministre de la République Démocratique du Congo (RDC) et son directeur de cabinet, Bruno Tshibala interrogé par jeune Afrique nie qu’il n’y a pas eu bagarre. Et même si, le chef du gouvernement congolais précise qu’il a vu les députés se bousculer à l’hémicycle.
Ci-dessous l’intégralité de l’interview de Bruno Tshibala à Jeune Afrique (JA):
Jeune Afrique : Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris qu’il y avait eu une bagarre à la primature ?
Bruno Tshibala : Il n’y a pas eu bagarre à la primature. Est-ce que la RDC est le seul pays au monde où une personne peut, sans doute par évocation, transformer un fretin en baleine ? Ce soir-là, à 20 heures, le directeur de cabinet a demandé aux services de sécurité de faire sortir un conseiller qui l’attendait pourtant depuis midi pour un entretien. Cela a été fait avec brutalité.
Jeune Afrique: Comprenez-vous que les images de cet incident, largement relayées sur les réseaux sociaux, aient pu choquer les Congolais ?
Bruno Tshibala: Dans quel but cela a-t-il été filmé ? Qu’à cela ne tienne, nous avons déjà vu des députés, des sénateurs en train de se battre au sein de l’hémicycle. Mais ce qui s’est passé ce soir-là à la primature n’était qu’un incident mineur.
Jeune Afrique: Face à la grogne de certains de vos conseillers et chargés d’affaires qui se plaignent de n’avoir pas touché leurs salaires depuis cinq mois, votre directeur de cabinet a expliqué que vous avez nommé, à son insu, « près de 800 conseillers » à la primature sans moyen de les payer. Que répondez vous à ces déclarations ?
Bruno Tshibala : Ce sont des affabulations : il n’y a pas 800 conseillers à la primature. L’ensemble du personnel de mon cabinet compte quelque 300 membres dont environ 80 conseillers. Et parmi ces derniers, l’on trouve des personnes à qui nous faisons appel, de manière ponctuelle, pour exécuter certaines tâches spécifiques. Ils ne sont donc pas des conseillers à proprement parler. C’est une innovation que j’ai introduite pour qu’un grand nombre trouve du travail et se répartisse l’enveloppe [budgétaire] prévue. C’est mon côté socialiste.
Jeune Afrique: Visiblement, vous n’êtes plus sur la même longueur d’onde avec votre directeur de cabinet. Quel est l’avenir de M. Michel Nsomue Nsomue à vos côtés ?
Bruno Tshibala: Mon directeur de cabinet a craqué. Partout dans le monde, lorsqu’un grave manquement est commis, il altère les rapports et invite à prendre des décisions qui s’imposent.
Jeune Afrique/Matin Infos/Joël Nzamps
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