C’est le résultat de la 20ème édition du rapport « Africa’s Pulse » présenté mercredi 9 octobre au siège de la Banque Mondiale (BM) à Kinshasa. Un rapport situe le niveau de la pauvreté en RDC en partant du seuil de 1,90 USD par jour autour de 72 %. le nombre de personne vivant dans l’extrême pauvreté en RDC représente-t-il environ 14 %.
Cette vingtième édition traite deux sujets principaux à savoir, l’accélération de la pauvreté en Afrique et comment mettre l’accent sur l’autonomisation des femmes.
Concernant la RDC, il faut comprendre deux messages. La croissance est restée assez robuste quand bien même il y a un ralentissement de la croissance attendue pour 2019. Après une baisse en 2016, la croissance économique est passée de 3,7 % à 5,8 en 2018 et ne pourrait pas être plus élevée pour les deux dernières années
Selon l’économiste-pays de la BM, la croissance de la RDC est restée plus ou moins supérieure à la croissance moyenne des pays d’Afrique Subsaharienne. Raison pour laquelle il se trouve dans le groupe des pays intermédiaires.
Cependant, le pays fait face à des risques importants qui peuvent être groupés en deux. Il y a le côté externe et interne. Le côté externe concerne essentiellement les questions des tensions commerciales internationales entre les grandes économies notamment la Chine et les USA. Allusion faite à la chute des prix des matières premières, principalement des produits miniers d’exportation et le ralentissement de la croissance en chine. « Le rapport a démontré que la croissance économique a ralenti, parce que les prix des matières premières sont en baisse », dit-il.
Cependant, le niveau de la pauvreté en RDC en partant du seuil de 1,90 USD par jour est autour de 72 %. Ce qui positionne le pays comme le 2ème pays pourvoyeur du nombre de pauvres en Afrique après le Nigéria. Aussi, le nombre de personne vivant dans l’extrême pauvreté en RDC représente-t-il environ 14 %. C’est pourquoi, la plupart de scientifiques pensent réduire la pauvreté dans le monde, nécessitera d’abord de cibler les pays plus grands pourvoyeurs des pauvres.
Dans le secteur du genre, la Banque Mondial relève un taux élevé de mortalité maternelle avec l’accès limité aux services de planning familial ; taux élevé de fertilité y inclus les adolescents ; nombre élevé de cas de violences sexuelles et basée sur le genre, faible système de riposte accès à la justice ; opportunité d’emploi très limitées pour les femmes dans le secteur formel (21 % de postes) ; le manque d’application du nouveau code de la famille ; les femmes gagnent beaucoup moins que les hommes sur le marché du travail ; faible représentation des femmes au Parlement.
Quid de renforcer la résilience de l’économie?
Selon le rapport Africa’s Pulse, il faut une combinaison de politique. Il est question à la fois de travailler sur les sujets macroéconomiques, culturelles et gouvernances.
Selon l’indicateur d’évaluation de politique et institution nationale de la BM, la RDC se situe autour de 2,9 % au regard des pays d’Afrique. Cet indicateur, dit l’économiste-pays de la BM, vise à évaluer les capacités des économies et des politiques des pays à promouvoir la croissance et réduire la pauvreté. C’est ici que s’aborde les questions de la protection des droits de propriété, la protection des biens et des personnes, la qualité de l’administration publique. Et lorsqu’il faut comparer les économies africaines, la RDC a une note faible.
Cependant, la meilleure note pour la RDC constitue essentiellement la gestion économique par le fait que le pays a su maintenir l’inflation au cours de ces dernières années. « Nous avons une politique d’endettement, assez bonne, depuis qu’on a bénéficié de l’allègement de la dette », ajoute-t-il.
Les défis seraient d’améliorer les questions de la gouvernance et de l’équité de développement humain, malgré une nette amélioration au cours de ces dernières années, justifiée par les efforts dans le domaine du genre.
Toutefois, il y a une amélioration dans le domaine genre au sujet de l’index de partie du genre à pour la scolarisation; un ratio élevé de femme au marché du travail; la loi interdisant la discrimination basée sur le genre en matière d’emploi ; l’implication à haut niveau aux questions de violences sexuelles et basées sur le genre.
Judith Asina
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