‘’Que souhaitons-nous exactement. Elections ou pas ?’’. C’est en ces termes que Stephen Bwansa, jusque-là Secrétaire exécutif du PPRD/Chine a réfléchi au sujet de la machine à voter, sujet qui fait couler encre et salive dans les états-majors de certains partis politiques notamment de l’opposition. Dans cette analyse, il interpelle les uns et les autres à se préparer au vote, plutôt que de tergiverser. Cela, d’autant plus que le cap est désormais placé sur la tenue des élections en décembre 2018, conformément au calendrier électoral publié par la CENI en novembre 2017.
Cette interpellation est tirée du constat selon lequel, certains membres de l’opposition sont d’accord pour les élections avec machine à voter, tandis que d’autres trouvent de ce système, une façon simple pour la Majorité Présidentielle (MP) de tricher. D’autres vont même à jusqu’à réclamer une élection inconstitutionnelle, c’est-à-dire sans Kabila comme Président de la République, mais sur base au préalable d’une forme de transition de quelque mois. Le Comité Laïc de Coordination (CLC) de son côté, ne jure que par l’implication de 2% manquent, quant à l’application de l’accord de Saint Sylvestre, en vue d’avoir des élections apaisées, crédibles. Une autre partie de l’opposition est dans l’optique d’une élection mais sans l’équipe actuelle de la CENI.
Après avoir dressé ce tableau, Stephen Bwansa remarque qu’il y a des formations politiques qui proposent des élections sans la diaspora et d’autres ne croient ni à la CENI, au Gouvernement, encore moins à leurs camarades de l’opposition républicaine qui occupent certains postes au sein des institutions de la République. Certains ne jurent que sur les observateurs internationaux comme garanties des élections transparentes. Il dénonce à cet effet, des opinions contradictoires de certains entre états-majors, au moment où l’idéologie d’un parti politique repose sur le système de bataille politique conformément à la démocratie, dans le but de remporter les élections.
Pour Stephen Bwansa, le PPRD veut que soit organisé les élections législatives et présidentielles dans le strict respect de la constitution. De sa lecture des faits, les subterfuges de leurs adversaires peuvent être compris comme une peur ou une conception idéologique qui pense que l’échec électoral de l’opposition égale à la tricherie ou bourrage des urnes. Il craint qu’à cette allure, les opposants, au nom de la transparence, risquent de réclamer que les élections se passent sur un lieu neutre. « De toutes les façons, le cap est déjà placé sur les élections. Et il faut se préparer pour une bataille sérieuse sur terrain. Ce qui prouvera aux partenaires la maturité politique et démocratique des congolais », cogite Stephen Bwansa.
A l’en croire, le discours contraire à la tenue des élections telles que fixées par la CENI risquerait de bouleverser et bousculer l’ordre constitutionnel. Une décision qui ne peut pas être prise unilatéralement, sans la communauté internationale et le garant de la Constitution. D’autant plus que le choix du peuple ne peut être connu que par voie électorale prévue par la Loi des lois.
Quelle politique électorale pour la RDC ?
A l’entendement de Stephen Bwansa, les lois de la nature enseigne que le feu ne peut être chassé par le vent ; les inondations par les pluies ; et qu’une maison ne peut être construite par la division. Ainsi, la transparence électorale ne peut-elle être acquise par des guerres, symbolisant la violation de paix.
D’ailleurs, la nature dit que la mort fut vaincue par la vie et le feu grâce à l’eau. De ce fait, la transparence sur terre est aussi synonyme de confiance et d’amour pour une paix sociale.
A sa lecture, certaines ONG ou partis politique de l’opposition aimeraient peut être l’engagement contre-nature.
Toutefois, les élections doivent s’organiser en vue de respecter les valeurs démocratiques de la RDC. « Notre bataille électorale ne sera jamais l’occupation des rues mais plutôt la bataille de conscience citoyenne pour des élections crédibles en vue de la paix sociale, du développement et progrès intellectuel de l’homme », conclut-il.
Judith Asina
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