Cette Organisation de la Société Civile qui œuvre pour la promotion des droits de l’homme l’a exprimé à travers un communiqué signé Emmanuel Cole, son Président. La Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) s’est ainsi indignée par rapport au transfert de Kibonge Mulumba et Willy Biblo, à la prison centrale de Makala de Kinshasa vendredi 30 août 2018 à 15 h 00.
Il s’agit des condamnés du dossier du présumé assassinat du Président Mzee Laurent-Désiré Kabila qui s’étaient évadés le 17 mai 2017 pour la République du Congo (Brazzaville). A l’heure actuelle, dit le communiqué ils sont détenus au pavillon II où était détenu le feu colonel Alamba, Procureur de la Haute Cour Militaire dans les conditions inhumaines.
La FBCP condamne cette énième expulsion par l’Autorité du Congo-Brazzaville, du fait que ce n’est pas la première fois que le pays de Dénis Sassou viole la Convention Internationale en matière de protection des réfugiés et les demandeurs d’asile.
Aussi, cette Organisation signale-t-elle le cas de Monsieur Bongwalanga Lifula, un membre de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) évadé aussi le 17 mai 2017 et arrêté en juin 2018 à Kinshasa dans l’un des cachots de la place.
En dépit de cela, la FBCP dénonce l’arrestation prolongée de plus de 60 personnes détenues arbitrairement dans différents cachots, parmi lesquels 2 sujets Rwandais, le Colonel John qui est un ancien garde républicain malade mais en détention pendant plus de 5 ans sans être transféré devant son juge naturel.
Pour en découdre, l’organisation se réfère au récent discours du Président Joseph Kabila qui indiquait que la justice congolaise doit faire son travail sans couleur politique. Cela en appliquant la loi et en respectant la constitution que lui-même considère comme une bible pour tous les congolais. Raison pour laquelle une demande est faite au garant de la nation et des institutions, de tout faire pour que cessent les arrestations arbitraires sur toute l’étendue du territoire de la république et ordonner au gouvernement de la République, à travers le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux et celui de l’Intérieur et Affaires Coutumières de fermer tous les cachots clandestins et parallèles.
Le Procureur Général de la République près le Conseil d’Etat de son côté, devrait tout faire pour que le délai de détention de 48 heures tel que stipulé dans l’article 18 de la constitution soit respecté.
Aux Etats signataires de la convention de Genève et celle de l’Union Africaine, la FBCP recommande de respecter leurs engagements.
La FBCP rappelle que tous les deux ont été arrêtés par les autorités du Congo-Brazzaville et ont été expulsés en violation de la Convention Internationale de Genève, en leur qualité des réfugiés sur le mandat du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
Judith Asina
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