L’affaire fait grand bruit, 24 heures après la qualification de la RDC au 3è et dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022 dans la presse béninoise et surtout française. Les 5 changements effectués en 4 sessions suscitent une vive polémique jusqu’à évoquer une éventuelle disqualification des poulains du sélectionneur national, Hectór Cúper. Les Congolais doivent être calmes voire à l’aise comme un poisson dans l’eau, il n’y aura rien comme sanction car la rencontre Libye-Guinée Équatoriale fait jurisprudence. Dans pareille situation s’il y a sanction, c’est le 4è arbitre censé faire respecter le règlement qui sera puni et non la RDC, a lâché, Belge Situatala, Secrétaire général de la Fédération congolaise de football association (FECOFA) et plusieurs analystes sportifs congolais dans différents forums whatsapps.
La presse française à savoir la Radio france internationale (RFI), TV5 et certains professionnels des médias du pays d’Emmanuel Macron ont fait du match crucial RDC-Bénin leur choux gras.
Comme si cela ne suffisait pas, ils ont tiré à boulet rouge non seulement sur l’ arbitre central gabonais et le 4è arbitre respectivement sur le penalty « litigieux » marqué par Dieumerci Mbokani et les 5 changements effectués en 4 temps par Hectór Cúper.
Ce débat est allé dans tous les sens sur les réseaux sociaux allant jusqu’à dire que la RDC aurait voler sa qualification dans le chef des journalistes français béninois. La réponse du berger à la bergère ne se fait pas attendre. Les Congolais habitués à la polémique ont réagi coup sur coup sur facebook, twitter. Un exercice dans lequel, ils sont doués.
D’ailleurs, ils ont mis en exergue aussi le cas du Sénégal qui a eu raison de la République du Congo ce weekend sur le score de 2-0 avec des changements effectués en 4 sessions. Silence radio des journalistes de cet ancien pays colonisateur sur ce sujet.
« Une réserve devrait être introduite par le Bénin 2 heures après le coup du sifflet du match et elle doit être confirmée dans les 24heures. Dans ce genre de situation, la responsabilité incombe à l’arbitre de réserve qui contrôle les procédures de changements« , a rassuré Belge Situatala, patron de l’Administration du football congolais.
PAS DE RÉSERVE TECHNIQUE
En effet, dans les faits, un tel scénario est difficilement envisageable. D’abord, parce qu’au moment de ce changement supplémentaire, les Écureuils n’ont pas sollicité l’arrêt de jeu pour déposer une réserve technique sur ce fait précis.
Ensuite, parce que la partie a repris après le changement et la rencontre est allée jusqu’ à son terme. Toutefois, les Béninois peuvent déposer un recours auprès de la Confédération africaine de football ( CAF). Mais même ici, ils vont dans ce sens, il sera difficile pour eux d’avoir gain de cause.
Car un an jour pour jour, une situation similaire s’est produite lors de la rencontre entre la Libye et la Guinée Équatoriale, comptant pour les éliminatoires à la Coupe d’ Afrique des nations( CAN) Cameroun 2021 qui va se disputer de janvier à fevrier 2022.
Le Nzalang Nacional avait battu au Caire les Pharaons d’Égypte, 3-2 avec au passage quatre sessions de remplacement. Valeriano qui était entré à la 95è minute de jeu pour le changement en infraction par rapport au règlement.
La Libye avait introduit un recours auprès de la CAF pour contester ce fait de jeu. Elle avait vu sa requête rejetée par le jury disciplinaire de l’instance continentale. Une jurisprudence en la matière nous est née et va compromettre les chances de voir le recours Béninois obtenir gain de cause.
L’ ARTICLE 3 DU RÈGLEMENT
Lors de la rencontre contre le Bénin, Hectór Cúper a effectué 5 changements entre 4 temps d’autant plus celui avant la mi-temps ne pose aucun problème. D’abord, Neeskens Kebano à la place de Gaël Kakuta à la mi-temps.
Ensuite Edo Kayembe à la place de Samuel Moutoussamy (63ème), suivi de Cédric Bakambu pour Yannick Bolasie (74ème), Jackson Muleka à la place de Dieumerci Mbokani (84ème) et enfin Kayamba à la place de Ben Malango (90ème) sur blessure.
D’après l’article 3 des Lois du jeu : « Chaque équipe aura au maximum cinq opportunités de procéder à des remplacements pendant le match ; en outre, ces remplacements pourront être effectués à la mi-temps.» Mais, avec ensuite une précision de taille : « Pour éviter de trop perturber le cours du match, chaque équipe aura au maximum trois opportunités de procéder à des remplacements pendant le match.» En somme, une équipe peut procéder à cinq remplacements, mais uniquement sur trois sessions (les changements à la mi-temps n’étant pas pris en compte).
L’Inoxydable GB
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