La province du Sud-Kivu est en tourments d’une crise sociopolitique depuis un bon moment suite à un bras de fer qui règne entre le gouvernement provincial et l’Assemblée provinciale, ainsi que la bonne gouvernance en paralysie.
Quel serait le rôle de la League des Leaders pour la Paix et le Développement (LIPADE) et de la Maison civile du Chef de l’État dans cette crise persistante?
En effet, la tenue, en cette période cruciale, des travaux préparatoires de la Table Ronde sur la Paix et le Développement de la province du Sud-Kivu, dans la ville de Bukavu, sous le patronat du Président de la République, avec l’accompagnement de la maison civile du Chef de l’État, du P-DDRCS et sous l’organisation de la LIPADE, n’est pas un fait du hasard, encore moins une coïncidence.
Scrutant lucidement dans les lignes du communiqué de mise au point de la LIPADE rendu public le 04 décembre 2022, cette structure citoyenne a signifié qu’il était porteur d’un message de paix et vise à engager résolument la société civile du Sud-Kivu dans toute sa diversité et les forces sociales dans le processus de la Table Ronde sur la Paix et le Développement en province.
En même temps, du 29 Novembre au 3 Décembre, la LIPADE a mené des échanges avec 120 acteurs majeurs de la Société Civile en province du Sud-Kivu pour rappeler aux participants que la Table Ronde envisagée est un espace de socialisation des filles et fils du Sud-Kivu, dans une perspective de se doter d’un Agenda pour la Paix et le Développement de la province.
Plus d’un observateur estimerait que ces assises de la LIPADE ont pour rôle de calmer les tensions entre les parties en conflit (Gouvernement provincial et Assemblée Provinciale ) et réconcilier la notabilité du Sud-Kivu, afin d’aboutir à un plan de développement durable de la province.
Un combat de nègres dans un tunnel pour le Président de la LIPADE, Joseph Nkinzo qui s’est réjoui de l’engouement et de la présence massive des acteurs majeurs provinciaux, territoriaux, urbains et communaux de la Société du Sud-Kivu à ces assises.
Ces dernières cacheraient-elles les ambiguïtés de sentiments politiques du responsable de la LIPADE, du fait que les acteurs politiques n’étaient pas conviés, pourtant faisant aussi partie indirecte à la crise en province ? Les curiosités de l’opinion restent encore inédites quant à ce sujet.
Dans un autre revers, le patronat du Président de la République avec l’accompagnement de sa maison civile des assises de cette Table Ronde sur Paix et le Développement ne laisse pas dupe la population sud-Kivutienne.
»J’attire l’attention des participants sur les facteurs majeurs à la base de la recrudescence des conflits dans la Province du Sud-Kivu et qui doivent être appréhendés dans une approche systémique eu égard à leur complexité. Il s’agit de l’accès à la terre et autres ressources naturelles à haute valeur marchande, des problèmes identitaires et aux questions d’accès au pouvoir politique, malheureusement conduisant à la création et la prolifération des groupes armés locaux et étrangers. Ces derniers sont à la base de la pérennisation de l’insécurité et l’instabilité des entités entières, des violations graves des droits de l’homme y compris les pertes en vies humaines, à la précarité de la vie, à la destruction des infrastructures socioéconomiques mais aussi la dégradation du tissu social », a-t-il indiqué Doudou KABEYA, représentant Personnel du Chef de la Maison Civile du Président de la République, qui a ouvert officiellement ces assises.
L’on se demandera, quel est l’intérêt particulier de la maison civile du Chef de l’État en province du Sud-Kivu.
Vous vous souviendrez qu’une large mission du numéro Un de cette maison civile avait eu lieu récemment à Bukavu et dans ses périphéries et dont les contours ne sont pas encore cernés
Il sied de rappeler qu’il y a quelques mois que les langues se sont déliées en cette province pour dénoncer une quelconque protection et un soutien de la distinguée première dame de la République au Gouvernement Théo Ngwabidge dont la gestion est critiquée.
La position de la maison civile du Chef de l’État dans la crise sociopolitique persistante en province du Sud-Kivu reste encore ambiguë.
Rédaction
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