Annoncée par le gouvernement congolais depuis la rentrée scolaire en septembre 2019, c’est finalement le 15 juin 2020 que le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a débloqué un milliard de dollars au profit de la scolarisation des enfants en République démocratique du Congo et de la santé.
Ce financement comprend 800 millions de dollars en faveur du projet pour l’équité et le renforcement du système éducatif (PERSE) et 200 millions de dollars de financement additionnel en faveur du projet de renforcement du système de santé (PDSS) pour améliorer la santé maternelle et infantile.
« En soutenant la gratuité de l’enseignement primaire et l’amélioration de la santé maternelle et infantile dans les provinces les plus pauvres du pays, ces deux projets visent à aider les populations les plus vulnérables à accéder aux services de base » a souligné Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la République démocratique du Congo, la République du Congo, la République centrafricaine et le Burundi.
Grace à cet argent, prêt de 9 millions d’enfants vont être inscrits ou réinscrits gratuitement à l’école primaire et retourner en classe après le confinement.
Le projet cible l’enseignement primaire dans 10 des 26 provinces, dont trois zones de conflits dans l’Est (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri), quatre provinces du Kasaï et la ville-province de Kinshasa. Le financement de la santé publique cible aussi certaines provinces dont Kinshasa et les deux Kivu.
Le décaissement de ces fonds est étalé sur trois ans et surtout assorti des conditions. La Banque mondiale exigerait notamment des autorités congolaises d’assainir le système de gestion des enseignants, dont les salaires sont souvent assurés par les parents. Plus de la moitié de ce financement va augmenter le taux d’endettement de la RDC, le reste est constitué de dons.
Il sied de noter que la gratuité de l’école primaire et l’amélioration de la santé publique figuraient parmi les promesses de campagne électorale du Président de la république Felix Antoine Tshisekedi, qui au regard de la modicité des ressources financières internes de son pays s’est tourné vers la Banque mondiale.
PB
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